L'exposition universelle qui se tient actuellement à Shanghai remet cette ville en selle dans sa compétition avec Pékin. Elle est surtout le signe d'un changement d'attitude des autorités chinoises à l'égard du patrimoine. En effet, afin d'imposer la ville en tant que « moyen de mieux vivre », la volonté se fait jour en Chine de rompre avec les époques de la tabula rasa pour amorcer un nouveau temps chinois plus soucieux de l'existant. Cette évolution est perceptible dans le décor de parc d'attraction de cette « Expo 2010 Shanghai China » où, par ailleurs, les pavillons des nations tentent de se distinguer avec plus ou moins de bonheur. Carte postale.
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A la recherche de l'harmonie urbaine
- Frédéric Lenne
- Actualités
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C'est Jian Zhuo, architecte et ingénieur, éminent professeur à l'université de Tongji, qui l'affirme : en Chine, à la question : « pourquoi ? », on préfère l'exclamation stimulante : « Pourquoi pas ! ». Par cette injonction, ce grand pays - un pays émergent peut-être, mais un pays qui émerge vite - se lance des défis à lui-même, puis se donne les moyens de parvenir à ses fins. Quand, dans un contexte d'effervescence économique, s'est posée au début des années 2000, la question d'une exposition universelle à Shanghai en 2010, la réponse était donc acquise à l'avance : « Pourquoi pas ! » De nombreuses raisons, de nature très différente, poussaient en ce sens. La première, et non la moindre, tenait à la vieille rivalité de la fière ville de Shanghai avec la lointaine capitale, Pékin. Cette dernière avait pris l'avantage en décrochant l'organisation des Jeux olympiques qui lui ont valu ensuite de transformer profondément son urbanisme [...]
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N°198
datant de juin 2010
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