À Nanterre, suspense sur le foyer Maurice-Ravel de Jacques Kalisz
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L'école d’architecture de Nanterre : le grand saccage
Il devrait y avoir un circuit «patrimoine Jacques Kalisz» à Nanterre, tant l'architecte a laissé son empreinte. Et si, malheureusement, on ne se fait plus beaucoup d'illusions sur l'avenir de son école d'architecture, dans un scandaleux état d'abandon, il est peut-être encore temps de sauver le foyer Maurice-Ravel, menacé cette année de démolition par son propriétaire, Osica, filiale de la Caisse des dépôts.
Conçu en 1978 pour héberger des étudiants en musique venus du monde entier, le foyer Maurice-Ravel conçu par Jacques Kalisz à Nanterre se caractérise par son architecture proliférante et combinatoire, un empilement de 100 cubes répartis sur trois à cinq niveaux autour de placettes. Chaque volume abrite un duplex étudié pour l'exercice musical, desservi par des circulations. S'y ajoutent un auditorium, une bibliothèque, une salle de répétition.
Démolition ou labellisation?
Aujourd'hui dans un état limite d'insalubrité pour ses occupants -dû à un manque d'entretien patent-, le foyer s'est retrouvé dans la position paradoxale d'être pris en étau entre un dossier d'intention de démolir d'Osica, son propriétaire, et la proposition de la Drac Ile-de-France de lui attribuer le label «Architecture contemporaine remarquable». Rien n'est a priori encore acté, mais à la suite de la mobilisation de nombreux acteurs et défenseurs du patrimoine, le maire se serait engagé à trouver des solutions pour maintenir le foyer et sa vocation initiale, tout en l'insérant dans une dynamique culturelle plus large à l'échelle de la ville.
