Avec « Nouvelles richesses », le pavillon français s'inscrit dans la droite ligne du thème de la 15e exposition internationale d'architecture de la Biennale de Venise, « Nouvelles du front ». En mettant l'accent sur les territoires dits « ordinaires », l'équipe constituée de l'agence Obras-Frédéric Bonnet et du collectif Ajap14 interroge la question du bien commun en architecture. Un manifeste militant où les bâtiments du quotidien deviennent le support d'expérimentations constructives qui déplacent le sens des richesses et resituent la discipline au cœur d'un débat citoyen.
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À VENISE, LA FRANCE DÉCOUVRE LA RICHESSE DE L'ORDINAIRE
- Alice Bialestowski
- Actualités
1Vue de la salle « Territoires » du pavillon français.
« La médiocrité semble encore avoir de beaux jours devant elle », soulignait courageusement Frédéric Bonnet, cocommissaire du pavillon français de la Biennale de Venise, dans son discours inaugural, le 27 mai. Il fustigeait, en présence de la ministre du Logement et de l'habitat durable, Emmanuelle Cosse, la frilosité des sénateurs au lendemain du vote de la loi CAP ; l'occultation du rôle des architectes dans les plans d'aménagement des lotissements révélant une France au territoire malade(1) .
Pour autant, les commissaires du pavillon français ont choisi d'apposer une vision résolument optimiste de l'architecture, en mettant l'accent sur sa capacité à « créer de la richesse au-delà des espaces qu'elle produit ». En cela, c'est de façon très littérale qu'ils ont répondu à l'appel d'Alejandro Aravena, « Reporting from the Front » (Nouvelles du front), en l'adaptant au contexte français. Pour le commissaire général de la [...]
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N°253
datant de novembre 2016