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Anne legrand, architecte urbaniste* « le plu doit pouvoir s’adapter, pour laisser place à différentes solutions d’aménagement »
En passant du POS au PLU en 2006, la ville d’Amiens a voulu simplifier la réglementation urbaine mais cela a eu l’effet pervers de nous forcer à normer de manière générique. Nous n’avons pas pu tenir compte des spécificités de chaque quartier, îlot et parcelle de la ville. Le PLU tel qu’il est aujourd’hui est une série de règles systématiques, une boîte à outils verrouillée qui n’encourage pas la diversification du tissu urbain mais le fige dans un dessin pré-établi. C’est là sa principale limite car dans le cas de la densification d’un territoire constitué d’îlots habités, il est impossible de normer des situations toujours particulières. La morphologie de la parcelle, son histoire, son ensoleillement, sa desserte… autant d’éléments variables auxquels on ne peut pas répondre par des règles universelles. Le PLU doit pouvoir s’adapter, laisser place à différentes solutions d’aménagement. La question du contexte et les relations avec le voisinage doivent être au centre du projet. Par exemple, là où le PLU impose un recul face aux limites parcellaires, il faut plutôt imaginer ce que peuvent devenir ces barrières, regarder ce qu’il y a derrière. Pourquoi ne pas s’y adosser? Or il est impossible pour les services de planification urbaine de la ville de regarder à la loupe toutes ces situations, d’en prévoir les évolutions et de proposer des orientations d’aménagement spécifiques. Il faut penser la densification d’îlot au cas par cas, en imaginant peut-être des projets négociés entre toutes les parties prenantes (urbanistes de la ville, architectes, maîtrise d’ouvrage et riverains) pour définir des stratégies urbaines locales. Pourquoi ne pas fixer dans le PLU plusieurs objectifs invariants auxquels il faut réfléchir ensemble: relation avec le voisinage, traitement des limites, gestion du stationnement, végétalisation… Une telle méthode permettrait d’endiguer l’uniformisation actuelle et de trouver la densité acceptable pour les riverains comme pour les maîtres d’ouvrage. C’est peut-être la fin des dispositifs réglementaires pré-établis qui contraignent le développement de la ville. En tout cas, sur ces opérations de cœur d’îlot, on ne peut pas raisonner avec ces outils car ils ne permette pas de concevoir une réponse adaptée à chaque situation. Il faut bousculer les habitudes d’une société qui norme et permettre l’innovation en proposant plutôt des orientations de réflexion que des codes à appliquer.
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Au cœur du quartier populaire de la Réunion, l’îlot Fréquel-Fontarabie se caractérise par un tissu urbain hétéroclite. Entremêlés dans un parcellaire faubourien compact, des friches artisanales, des logements des années 1970 et de […]
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Densifier en inventant de nouvelles proximités urbaines et sociales
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Tandem Étude urbaine Amiens
Peu convaincue par les constructions en cœurs d’îlots réalisées jusque-là dans le respect de son PLU (vis-à-vis important avec l’existant, mauvaise gestion du stationnement…), la ville d’Amiens a invité quatre agences à réfléchir […]