Appel à candidatures pour une résidence arlesienne

Arles, ses arènes, son théâtre antique, sa très select Fondation Luma et sa prestigieuse école de la photographie. Mais aussi, Arles, ville moyenne à la sociologie contrastée : avec 24% de taux de pauvreté, c'est la neuvième ville la plus pauvre de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Arles, ce sont aussi des étés étouffants, où la température peut atteindre, comme en 2022, 60°C. En dépit de nombreux parcs et arbres d’ornement, la cité antique reste une ville minérale. De fait, elle est un cas d’école pour réfléchir aux défis climatiques contemporains, et parvenir à combiner protection du patrimoine et impératifs de transition écologique.

Une résidence pluridisciplinaire

Pour atténuer les conséquences du réchauffement climatique, les villes du XXIe siècle auront à rafraîchir, par des moyens soutenables, les espaces intérieurs mais aussi les espaces extérieurs publics ou résidentiels, en mobilisant toutes leurs parties prenantes. Face à ce grand défis et pour imaginer des manières d'agir, la Drac Provence-Alpes-Côte d'Azur, la ville d’Arles et la Maison de l'architecture et de la ville PACA souhaitent accueillir en résidence une équipe pluridisciplinaire composée de trois professionnels, dont au moins un architecte, et disposant de compétences en patrimoine, thermique, paysage, naturalisme, écologie, hydrologie ou urbanisme. Un partenariat avec un laboratoire de recherche sur ces sujets serait un plus.

L'équipe sera reçue en Arles, pendant six semaines. Sa résidence doit permettre d'identifier des axes d’aménagement et d’adaptation des usages destinés à lutter contre les îlots de chaleur en espace protégé ; de documenter les effets attendus de ces axes programmatiques ; d'étudier les freins et les opportunités. Pour cela, les résidents seront hébergés au cours de trois temps forts, durant lesquels leur organisation, leurs contacts et leurs accès seront suivis et facilités.

• Un premier temps durant lequel, à partir des qualités paysagères et bâties des lieux, les résidents devront s’immerger dans la réalité historique et climatique du centre-ville et de la région.
• Dans un deuxième temps, ils ouvriront le champ des possibles. C’est le temps de l’expérience et de l’expérimentation, en installant des lieux d’écoute et d’interaction, en mobilisant les outils de médiation multiples dans des formats ouverts et créatifs et en s’inspirant de références précises.
• Dans un troisième temps, les résidents restitueront leur idéation en mobilisant des ressources professionnelles, scientifiques, autant que politiques.