Dossier détails : façades résilles

À l'heure où les façades s'épaississent sous l'injonction de performance thermique et la quête d'une plus grande inertie, la création d'une sur-façade résillée découle d'un effet minimaliste, qui, le plus souvent, ne participe pas au clos-couvert. Les architectes cherchent à concilier ainsi l'ouverture et la transparence, la lutte contre le surensoleillement des baies ou des murs-rideaux, mais également la lecture d'une enveloppe unitaire pouvant se prolonger en toiture. Le dessin général et le calepinage de cette surfaçade s'affranchissent de la géométrie et du dimensionnement des menuiseries en rythmant les élévations suivant la trame du bâtiment. Pour peu que l'architecte ait conçu un élément modulaire, les dimensions sembleront déterminées par un motif répétitif. Quand la résille remplace les disgracieuses grilles à ventelles du commerce, le taux de perforation peut satisfaire aux besoins de ventilation. Plus rarement, la résille assume la fonction de façade étanche : la trame du réseau des lignes et le choix d'un matériau de remplissage léger et diaphane synthétisent ce choix.