Dossier détails : grands porte-à-faux

 

 

Il y eut le temps des blobs, flamboyants et mous, flexibles et voluptueux. Des formes élastiques et moelleuses signalaient la culture ou une institution. Mais aujourd'hui, la veine semble se tarir… Les temps sont à la rigueur, aux formes simples, aux géométries épurées et compactes. Alors, pour se démarquer, on décale, on juxtapose, on suspend. Quelle que soit la taille des projets, de l'abribus à la maison de vacances, de l'auditorium au complexe tertiaire, les stratégies de porte-à-faux, parfois monumentaux, se multiplient. Avec le bois, l'acier ou le béton armé, les structures s'avèrent aussi simples qu'audacieuses, souvent dissimulées par les matériaux de l'enveloppe, isolation thermique oblige. Et si l'exploit technique n'est guère revendiqué, le porte-à-faux séduit parce qu'il engendre un effet théâtral donnant du sens et nous faisant éprouver l'espace dans ses trois dimensions. Les juxtapositions créent l'abri ou apportent l'ombre ; elles distinguent le seuil par un effet de signal et qualifient l'espace urbain. Le procédé allège les masses et facilite le changement d'échelle. Les porte-à-faux nous font lever le regard sur l'architecture, et c'est tant mieux.

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