Dossier spécial: espaces souterrains

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© ph. peppe maisto - Pôle intermodal, Dominique Perrault architecte, Naples, Italie

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Longtemps considérés comme des espaces de services et de relégation, les sous-sols sont en passe de devenir tendance, d’être assimilés à une manne salvatrice pour le devenir de nos métropoles saturées. Le phénomène est mondial, de Singapour à Tokyo, en passant par New York ou Moscou. A Paris, la question de leur valorisation est également sous les feux de la rampe: « Sous les pavés, l’avenir ! », a ainsi lancé la maire Anne Hidalgo, en mai 2017, donnant le coup d’envoi à l’appel à projets Réinventer Paris II consacré aux « Dessous de Paris ». Dans son numéro 264 (novembre 2017), AMC présente des réalisations exemplaires de valorisation des sous-sols de nos villes, glanés partout en Europe.

Les dimensions des bâtiments enterrés ne peuvent être appréhendées qu’en coupe. En l’absence de vis-à-vis et de façades, pénétrer à l’intérieur est le seul moyen d’en prendre la mesure : ce n’est plus le plein mais le vide qui détermine la figure architecturale. Si elle existe depuis toujours, l’architecture des profondeurs demeure mal perçue. Elle fait écho à la vision d’un monde infernal, occulté et mystérieux. Tour à tour refuge, geôle ou sépulture, l’espace souterrain occupe une position ambiguë. Pourtant, les improbables paysages que sont les sous-sols révèlent des territoires déjà très investis par les hommes. Et au cours des dernières décennies, leur utilisation dans les centres urbains s’est intensifiée. Des équipements multifonctionnels, publics et privés, prennent place dans des espaces jusqu’alors réservés aux réseaux techniques, au stockage, au transport ou à la protection. La manière d’y acheminer la lumière est fondamentale : elle détermine leur spatialité et leur habitabilité. Comment transformer ces espaces en lieux de vie ? Plus qu’une vision binaire du dessus et du dessous, c’est à un urbanisme connecté, à une interaction entre les deux mondes qu’architectes et urbanistes doivent s’atteler.

 

Pôle intermodal, Dominique Perrault architecte, Naples, Italie, coupe longitudinale - © DPA/ADAGP

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