Eduardo Souto de Moura « la règle, aussi scrupuleuse soit-elle, peut être interprétée. j’aime cette marge de manœuvre »

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© Alfons Alt - PHOTO - Eduardo de Souto Moura.tif
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Auteur d’une soixantaine de bâtiments principalement réalisés au Portugal, Eduardo Souto de Moura, Pritzker Prize 2011, travaille actuellement en France sur des projets à Guérande, Bordeaux, Marseille, et à La Défense avec un projet de tour. Il nous livre dans cet entretien des réflexions sur son mode de travail et l’évolution de sa pensée, commente sa stratégie de projet, et porte un regard renouvelé sur sa production architecturale.

Après Álvaro Siza en 1992, c’est à vous, dont l’essentiel de l’œuvre est construit dans votre pays, que le Pritzker Prize a été décerné en 2011. Fernando Távora parlait d’une « façon portugaise de faire », peut-on y voir une raison qui pourrait expliquer cette consécration ?

Je ne trouverais rien à redire à l’attribution d’un prix international, équivalent du Nobel, s’il allait au cinéaste Abbas Kiarostami dont la majorité du travail se déroule en Iran. Toutes proportions gardées, je rappelle que Fernando Pessoa a écrit toute sa poésie sans bouger de Lisbonne. Et Miguel Torga, Portugais lui aussi, dit quelque chose qui convient tout à fait, je trouve, à la question : « L’Universel c’est le local sans les murs ».

Concernant le prix qui m’a été attribué en 2011 et qui est allé à Wang Shu en 2012, je crois que l’on cherche à distinguer, dans la production architecturale, une autre voie que celle qui [...]

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