Dix ans après avoir gagné le concours, et vu défiler sept ministres de la Culture et leurs exigences parfois contradictoires, Francis Soler et Frédéric Druot viennent enfin de livrer l’ensemble de bureaux destiné à regrouper les services du ministère de la Culture et de la Communication jusque-là dispersés dans Paris. La résille en acier inox qui enveloppe l’ensemble introduit au cœur du Paris historique, à deux pas du Louvre et du Palais Royal une nouvelle expérience de la modernité. Mais cet élément emblématique – et controversé – ne doit pas occulter un autre intérêt de cette intervention. Une conduite rigoureuse du projet, fondée sur des principes fermes, a permis d’offrir aux occupants des espaces de travail lumineux, au ministère de la Culture un édifice digne de représenter cette institution, et au quartier la luxuriance d’une microforêt australe.
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Francis Soler et Frédéric Druot Bureaux pour le ministère de la Culture Paris 1er
- Dominique Boudet
- Actualités
Restrictions budgétaires, mauvaise volonté du précédent occupant, le ministère des Finances, pour transférer les lieux, alternances politiques, interventions et recours des gardiens vigilants du Paris historique… la réalisation de l’opération des Bons-Enfants a été semée d’obstacles. Mais il en eut fallu plus pour décourager Francis Soler, champion toutes catégories des concours « gagnés – perdus » (1).
Avec ce bâtiment institutionnel il pensait tenir le projet par lequel, mieux qu’il n’avait pu le faire dans ses précédentes, et rares, réalisations (2), exprimer les quelques convictions sur lesquelles il entend fonder son travail d’architecte : primauté donnée à la lumière naturelle, rationalisation extrême du système constructif, banalisation des surfaces et réversibilité des aménagements. Et jusqu’à cette volonté d’envelopper ses bâtiments d’interventions plastiques fortes, comme ici une résille [...]
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N°149
datant de février 2005