Gaëla Blandy: photographe sur la corde sensible (3/4)

Zoom sur l'image Gaëla Blandy: photographe sur la corde sensible (3/4)
© Gaëla Blandy - « Paris est grand » - Foyer de jeunes travailleurs - Porte des Lilas Paris 20e arr. - Avenier Cornejo architectes - 2015

Chaque semaine, AMC donne la parole à un photographe d'architecture pour commenter l'une de ses prises de vues. Invitée de cette série: Gaëla Blandy

« J’ai vu pour la première fois ce foyer de jeunes travailleurs depuis le périphérique de la porte des Lilas. Mon ami conduisait, j’étais songeuse et disponible, lorsque ce bâtiment, tout en rondeur, dont la brique noire détonnait dans le paysage, a surgi dans mon champ de vision. La contre-plongée amplifiait l’effet de surprise. Il m’a tiré l’œil. L’envie de photographier un bâtiment dépend de sa capacité à me surprendre, de l’effet qu’il suscite instantanément. Le jour de la prise de vue je tenais à retrouver l’alchimie du premier jour. Avec le brouillard d’hiver, les éoliennes sur le toit lui donnent une apparence d’extraterrestre. Comme dans une balade dans un ailleurs, j’ai inventé une histoire de science-fiction, dont le personnage principal est un bâtiment d’architecte. »

 

Gaëla Blandy raconte des histoires de la vie réelle et de la vie rêvée. A travers ses images, l’observateur est emporté dans un ailleurs, une réalité passée dans le prisme de l’interprétation artistique. Chacun de ses travaux est investi d’une nécessité viscérale de rendre intelligible les sentiments. Autant surpris par ses personnages captivants, que par les bâtiments qu’elle photographie, l’observateur assiste devant ses images à la mise en mouvement de ce qui est habituellement figé. 

 

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