Commandé en 1968, le quartier du Palais, dans le Nouveau Créteil, est surnommé « les Choux », appellation qui répond bien au slogan du mois de mai de cette année-là, « l'imagination au pouvoir ». C'est en effet en réaction aux cubes et aux grands ensembles que Gérard Grandval construit entre 1970 et 1974, pour l'Ocil, onze tours d'habitation. Celles-ci adoptent une écriture qui oscille entre organicisme et architecture-sculpture. Tels des pétales de béton, les vastes balcons qui les habillent entièrement donnent aux immeubles leur allure singulière. L'architecte voulait pousser plus loin encore son projet sur l'épiderme de ces bâtiments, en prévoyant une végétalisation des façades qui ne sera jamais réalisée. A leur pied, deux écoles annulaires s'insèrent naturellement au sein d'un aménagement paysager au relief modelé où tout est courbe, de la voirie aux cheminements piétonniers, en passant par les parkings.
Abonnés
Référence : Les choux de Créteil, par Gérard Grandval
- Raphaëlle Saint-Pierre
- Patrimoine
- Rétrospective
- 94 - Val-de-Marne
- Logement collectif
- Réalisations
L'immeuble annulaire et les premières tours, tout juste achevés, en 1973.
Articles Liés
Architecture-Studio – Requalification de la cathédrale de Créteil
Hommage à Renée Gailhoustet, poétesse du logement
Gérard Grandval (1930-2021)
"Montrez-nous que l'on peut faire autrement !" lancent Pierre Billotte, maire de Créteil, et Pierre Dufau, architecte en chef du programme d'urbanisme de Montrez-nous que l'on peut faire autre-la ville, à Gérard Grandval, en 1968. Ils font appel à lui pour une vaste opération de logements dont le maître d'ouvrage est l'Office central interprofessionnel du logement (Ocil), un organisme collecteur du 1 % patronal, alors dirigé par Alexis Vibert-Guigue. Tous sont d'accord sur un point : trouver une alternative aux grands ensembles. Grandval vient de se faire remarquer, en 1966, comme lauréat du concours pour un palais de l'air et de l'espace à Paris avec un projet totalement futuriste.
[...]
Vous lisez un article de
N°258
datant de mars 2017