Hommage au féminin - Livre
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Zaha Hadid, mort d'une starchitecte
"Je ne suis pas une femme architecte, je suis architecte." Le titre de cet ouvrage qui rend hommage aux professionnelles de la discipline parle pour lui-même.
« Diriez-vous de moi que je suis une diva, si j'étais un homme? », avait lancé Zaha Hadid, bousculant plus d'un siècle de sexisme en architecture. Un siècle au cours duquel les femmes se sont vues refuser l'accès aux écoles d'architecture, voire aux diplômes alors qu'elles avaient suivi les cours. Aujourd'hui encore, elles ne représentent que 10 % des plus hauts postes dans les agences d'architecture.
Une version hyperféminisée d'un personnage hypermasculin
Souvent considérées comme une version féminisée d'un personnage hypermasculin, les femmes architectes sont jugées sur leur personnalité avant de l'être sur leurs réalisations. Et devoir préciser qu'elles sont femmes revient à ne pas simplement considérer leur travail et leur qualité d'architecte. Cet ouvrage rend un hommage essentiel aux œuvres des femmes architectes. Dans l'héritage de Lina Bo Bardi, Jane Drew, Ray Eames, Eileen Gray ou Alison Smithson, il ne soutient pas l'idée de «femme» en tant que catégorie esthétique, mais présente une histoire architecturale des bâtiments à travers un prisme féminin. Les icônes y côtoient les talents contemporains, comme Manuelle Gautrand, Kazuyo Sejima (Sanaa), ou Yvonne Farrell et Shelley McNamara (Grafton), dressant un panorama de 150 réalisations qui, du XXe siècle à aujourd'hui, affirme l'extraordinaire contribution des femmes à l'architecture et au métier d'architecte.
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"Je ne suis pas une femme architecte, je suis architecte". Jane Hall. Editions Phaidon, 224 p., 185 ill., 39,95 €.