"Il n’y a pas deux architectes identiques, et tant mieux !", Alexandre Jannot-Caeilleté, architecte DE et communicant
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Grand chantier annoncé dès sa prise de fonction par Christine Leconte, la présidente du Conseil national de l'Ordre des architectes, l'ouverture du tableau à tous les diplômés des écoles nationales supérieures d'architecture est sur la table. Depuis sa région "pilote", le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, volontariste à ce propos, a lancé un questionnaire pour prendre le pouls des principaux concernés. Le débat est ouvert. Point de vue de l'architecte DE et communicant, Alexandre Jannot-Caeilleté.
Le chantier de taille lancé par Christine Leconte et ce, dès son élection à la tête du Conseil national de l’Ordre des architectes, est une réforme largement attendue dans "les professions de l’Architecture".
En apprenant le lancement de cette démarche forte, avec la Nouvelle-Aquitaine en région pilote, je n’ai pas pu m’empêcher de dire « ENFIN ! ». Enfin, car oui les pratiques de l’Architecture au XXIe siècle se sont diversifiées, et on le voit très bien depuis la formation, jusqu'au monde du travail. Les doubles diplômes au sein des écoles, les camarades de classe travaillant aujourd’hui en scénographie, au service de la vulgarisation de l’Architecture, dans de grands groupes immobiliers, dans les CAUE, les CROA… ou tout simplement les personnes qui nous ont formé, cela montre bien la richesse de cette discipline aussi vaste que complexe.
Quand on y regarde de plus près, les directions des écoles d’architecture, le ministère de la Culture, le ministère de l’Enseignement supérieur ainsi que les associations de représentation des étudiants (telle que l’UNEAP) ont très bien compris ces enjeux contemporains et font en sorte de permettre et d’inciter les nouvelles générations d’architectes à tendre vers cette pluridisciplinarité.
Il n’y a pas deux ”architectes” identiques et tant mieux ! La formation nous pousse, dans ce sens, à s’exprimer de manière individuelle mais tout en donnant ses lettres de noblesse à l’Architecture. Elle nous ouvre sur le monde de l’Architecture certes, mais elle nous offre un champ des possibles que l’on ne se prive surtout pas d’explorer.
Si l’Ordre autorise demain l’inscription au tableau des personnes qui ne travaillent pas en maîtrise d’œuvre, ce serait tout d’abord une véritable reconnaissance de notre formation, pas seulement aux yeux de l’État, mais de toute la profession. Il est important de valoriser la pluralité et ce qui fait la richesse de ce titre, nos compétences et notre savoir-faire acquis à la fois à travers nos études, nos rencontres, nos formations, notre parcours et nos aspirations personnelles.
Exerçant comme chargé de communication au sein d’un agence, je contribue à la valorisation de la production architecturale et ce, en utilisant ce que j’ai appris au long de mes études. Il me paraît donc assez logique de pouvoir porter le titre d’architecte au même titre que quelqu’un qui produit des plans, qui forme les futures générations, ou qui défend l’Architecture auprès des pouvoirs publics.
"L’union fait la force", alors faisons en sorte de nous unir sous un seul titre et autour de valeurs communes, pour promouvoir et faire valoir la qualité architecturale devant les pouvoirs publics. Elle est encore aujourd’hui, et plus que jamais, d’intérêt public.
Alexandre Jannot-Caeilleté