L’emulation plutot que le code

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Projet de scénographie pour l’exposition Morphosis à Beaubourg.

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Une exposition sur le travail de Morphosis ouvre ses portes au Centre Pompidou le 8 mars. Longtemps perçu comme étant le « bad boy » de Los Angeles quand il était dans sa quarantaine, Thom Mayne, de l’agence Morphosis, a reçu le prix Pritzker 2005. Icône du mouvement de l’école de Santa Monica, Mayne est longtemps apparu comme impatient, nerveux, rebelle. Désormais c’est un homme sage, ayant trouvé calme et sérénité, prospérité et succès dans une agence qui travaille maintenant sur presque tous les continents, quand d’autres figures de ce mouvement ont trouvé refuge et survie dans l’enseignement. Le milieu académique, Mayne s’y est plongé depuis plus de 35 ans, et il ne lève pas le pied quand en fait rien ne l’oblige à s’y commettre. Professeur à UCLA, et à Vienne il adore s’y consacrer.« Bad boy » Thom Mayne ne l’est plus. En fait il est devenu la coqueluche des autorités d’Etat telles que le Département de la Justice, de nombreuses banques, des écoles locales ou de stature universitaire ou encore, en gagnant le concours pour le village Olympique de New York, projet qui n’est pas totalement mort. Pas mal, dans un pays où ces administrations sont d’un conservatisme affligeant.Nous l’avons rencontré dans son agence de Santa Monica un samedi matin, « casual » comme on dit ici, de retour de Dubai et en partance pour Vienne.

OLIVIER TOURAINE : En écoutant votre allocution lors de la remise du prix Pritzker 2005, ces cinq dernières années se révèlent tout à fait incroyables ! Quelle évolution depuis cinq ans !

THOM MAYNE : L’architecture fonctionne curieusement ici, et ceci sans doute plus qu’en Europe. Si je regarde nos chantiers en cours, ceux-ci s’élèvent à environ un milliard de dollars, c’est-à-dire 50 fois la valeur de tous mes travaux antérieurs. J’ai l’impression que ce n’est qu’à l’âge de 55 ans que les architectes sont reconnus.

Moi, j’avais 56 ans alors que je m’attendais à ce que ça m’arrive à 45 ! A cette époque, j’étais contrarié et mon enseignement posait problèmes. En y repensant maintenant, et en parlant avec des architectes de cet âge, je les comprends parfaitement. Notre profession est singulière puisqu’elle impose à la fois l’attitude pragmatique du monde des affaires et une démarche philosophique [...]

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