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Chaque année, les deux tiers du territoire bangladais sont inondés durant la mousson.
Montée des eaux, érosion des terres et cyclones amènent le pays à se mobiliser. « Tous les effets négatifs du réchauffement climatique sont visibles et affectent les populations », résume Munir Uzzaman, ancien conseiller du Président Abdul Hamid. Surélever les maisons, édifier des digues, renforcer le bâti, construire sur l'eau… en première ligne, les architectes s'efforcent de répondre à ces défis avec inventivité et sobriété.
Tumultueuse au nord, dans le lit des deux grands fleuves indiens - le Gange et le Brahmapoutre -, gonflés par les glaciers de l'Himalaya. Plus paisible dans le golfe du Bengale, submergé la moitié de l'année, lors de la mousson. Au Bangladesh, l'eau est partout.
Dans ce pays de 164 millions d'habitants sur une superficie d'à peine un quart celle de la France, les cartes topographiques sont révélatrices : le bleu occupe la moitié de la surface. Pas la moindre parcelle de terre n'échappe aux multiples bras et méandres des fleuves, qui apportent leur lot d'alluvions, propices aux cultures. Mais depuis une dizaine d'années, l'eau nourricière est devenue destructrice.
Les moussons ont augmenté en durée et en intensité. La fonte des glaciers de l'Himalaya, accélérée par la hausse des températures, gorge les fleuves de torrents de boue et de limons qui ravagent tout sur leur passage. Les flots attaquent [...]
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