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Le plancher des villes
François Leclercq, «Pour la ville, quel que soit l’état du monde», Paris, Editions Jean-Michel Place, octobre 2006 ; broché coll. « La rue de la vérité » (ce titre est le premier de cette nouvelle collection destinée à accueillir des textes d’architectes contemporains), 11 x 17 cm, 64 p., 8 euros.
Il n’est pas si fréquent qu’un architecte se livre à l’exercice de l’écriture, a fortiori d’un essai plutôt inclassable, mêlant souvenirs personnels et prises de position tranchées, le tout dans un style volontairement enlevé, agréable à lire même par de non spécialistes. Pour la ville, quel que soit l’état du monde de François Leclercq regroupe six chapitres consacrés tour à tour à la crise sociale des villes du XXe siècle, au potentiel d’occupation des rez-de-chaussée, aux centres commerciaux, à l’avenir inquiétant qui plane sur les ensembles pavillonnaires, aux différentes temporalités urbaines et à la place de la voiture individuelle en ville.
Le paradoxe tient à ce que cet urbaniste chevronné, régulièrement confronté à des opérations urbaines très complexes comme à Euralille 2, Paris Nord-Est ou Arcueil, prône ici ou là des solutions d’un optimisme qui peut paraître teinté d’angélisme. Paradoxe [...]
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N°164
datant de octobre 2006