Le territoire français ne se réduit pas à quatorze métropoles

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Le maintien des 36 000 communes ne compense pas le sentiment d'abandon ressenti par les élus des zones rurales.

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Mon propos peut être entendu au prisme de pensées conflictuelles, les anti contre les pro-urbains. Ou même d'une somme de poncifs : l'urbain serait l'avant-garde ; le suburbain, le lieu de l'exclusion ; le périurbain, celui du nationalisme ; le rural, le désert. L'objectif est de s'en défaire pour élargir la réflexion et appréhender la totalité du territoire. Ré-ouvrons les cartes. (1)

Une vision de l'aménagement du territoire existe en France, ancienne mais toujours active. C'est une doxa constituée d'un mélange d'idées du XVIIIe siècle - la pensée physiocratique « laisser faire les hommes, laisser passer les marchandises » - et de projets du XIXe siècle, de fabrication de la ville productiviste. Relier les pôles urbains principaux par des réseaux performants suffirait pour que la messe de l'aménagement du territoire soit dite. Le reste serait accessoire. Cette conception instrumentée par l'approche Ponts et Chaussées fut la pensée unique du ministère de l'Équipement créé en 1966. Née trois ans plus tôt, la Datar eut vocation d'accompagner un aménagement du territoire pour faire contrepoids à Paris : création de huit métropoles d'équilibre, aménagement des zones rurales, aménagement touristique, industrialisation de secteurs, politique de transports entre Paris et la province... Mais sans parvenir à un changement de [...]

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