Les enveloppes végétales, les tours selon Dominique Perrault et Édouard françois et la naissance d'Ankara sont dans le numéro 248 d'AMC

Zoom sur l'image Les enveloppes végétales, les tours selon Dominique Perrault et Édouard françois et la naissance d'Ankara sont dans le numéro 248 d'AMC
© Marcello Mariana - Dossier détails "enveloppes végétales". Pavillon de jardin, Act_romegialli, Cerido SO (Italie)

Au sommaire du numéro 248 - février 2016 d'AMC : un dossier "architecture hôtelière", des détails "enveloppes végétales", la réhabilitation de tours de bureaux à Boulogne-Billancourt par Dominique Perrault et la transformation du sanatorium Sabourin en école d'architecture à Clermont-Ferrand par Du Besset-Lyon, le chantier tout acier de CAB à Saclay et l'histoire de la naissance d'Ankara, capitale de la Turquie.

 

 

 

ÉDITO

Organique

Le thème du  retour de la nature dans la ville, apparu au tournant du siècle, a pu être regardé avec condescendance en architecture. Suspect de surfer sur la vague du développement durable pour "verdir" quelques stratégies marketing, de conférer à moindres frais une bonne conscience écologique, ou même d’offrir tout au plus un nouveau motif décoratif. Murs végétaux habillant des pignons aveugles, toitures végétalisées accueillant un maigre sedum ou coin de  terrasses abritant quelques arbustes malingres se sont multipliés. Quelques projets plus ambitieux avaient pourtant vu le jour dans les années 1990, comme le plan de végétalisation de la ville de Lyon confié au paysagiste Gilles Clément ou les bâtiments camouflés dans le paysage de l’architecte Emilio Ambasz. Mais ils étaient restés l’exception. Depuis quelque temps pourtant, les lignes bougent et la conscience que le végétal peut constituer un matériau à part entière du projet architectural ou urbain s’affirme. La végétation, herbacée, arbustive ou arborescente, modifie la perception et l’appropriation du bâti, mais aussi les ambiances, lumière, chaleur, vent et humidité. Le mariage du construit et de la nature, du minéral et de l’organique, de l’inerte et du vivant ne va cependant pas de soi. Le végétal est fragile et demande une attention constante pour ne pas mourir dans un milieu qui reste artificiel. Les moyens déployés pour permettre son existence, son développement et sa maintenance ne sont-ils pas trop complexes et coûteux, notamment pour des programmes qui ne bénéficient pas du budget adéquat ? Les solutions présentées dans le dossier Détails consacré aux enveloppes végétales, ainsi que celles de la nouvelle cité-jardin de Massy (en début de numéro) méritent une attention sur le long terme. Elles contribuent à établir en ville une relation nouvelle entre l’homme et son milieu. Car, comme l’énonce à sa manière le nouveau Prix Pritzker Alejandro Aravena, « les principaux défis que l’architecture doit relever aujourd’hui se situent en dehors de son champ spécifique : il s’agit de la pauvreté, des migrations et des pollutions de l’eau et de l’air ».

Gilles Davoine, rédacteur en chef

 

 

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