passerelle publique Paris La DEFENSE

A la recherche d'une urbanité plus sensible, connectée aux territoires urbains de Puteaux, Nanterre et Courbevoie, le quartier d'affaires de la Défense poursuit sa lente mutation avec le réaménagement de ses infrastructures et la création de multiples liaisons avec le sol réel. Achevée en 2005, la passerelle Valmy s'enroule autour de la tour Société Générale pour relier le cours Valmy au parvis de la tour Granite où une batterie d'escaliers et d'ascenseurs assure l'ultime jonction avec le sol naturel de la ville. Face à l'abstraction géométrique de l'architecture des tours, Dietmar Feichtinger oppose les hérissements d'une l'ossature presque animale, dont le dessin procède d'une échelle plus accessible. Une structure expressionniste dont les mats, tendons et contreventements forment six vertèbres de tailles inégales, supporte la poutre caisson du tablier d'acier de la passerelle. Au cœur de l'univers piranésien de la dalle, cette ossature est aussi un signal urbain fort, un repère qui vient adoucir et humaniser le cheminement au-dessus de l'entrelacs des rocades qui ceinturent le quartier. Cette courbe tendue et légère est protégée par deux garde-corps distants de plus de 4,50 m. Le premier, à l'intérieur est constitué de câbles en inox tendus entre les doubles montants d'acier qui intègrent les tubes d'éclairage de la passerelle. Des barres d'acier formant écarteurs sont placées à mi-longueur. A l'extérieur, le second garde-corps forme un brise- vent vitré, courbe et incliné. En belvédère sur la ville, avec une hauteur de 1,80 m, le vitrage trempé est fixé sur des potelets d'acier laqué. Ils sont boulonnés directement sur le caisson du tablier de la passerelle. Cinq câbles d'acier, qui assurent la sécurité lors du remplacement éventuel d'un vitrage, sont un confort visuel et psychologique à l'avant du vitrage. Une main courante d'inox vient compléter le dispositif.