PREMIÈRE ŒUVRE 2012 / LAURÉAT - TOLILA+GILLILAND - ATELIER D'ARTISTE

Zoom sur l'image PREMIÈRE ŒUVRE 2012 / LAURÉAT - TOLILA+GILLILAND - ATELIER D'ARTISTE
© Philippe Ruault - Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : vue sur l'entrée de l'atelier

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« Conçois mon atelier et je te créerai une œuvre d’art » : un échange de bons procédés entre un plasticien à la recherche d’un lieu de production et des architectes adeptes des interventions artistiques. Dans l’environnement aride d’une zone d’activités, ce cube aveugle en acier galvanisé héberge un lieu culturel multifonction, où la non-détermination des espaces répond à la flexibilité souhaitée par l’artiste. Abritant à la fois un atelier, un espace d’exposition et un studio d’habitation, sa compacité volontairement épurée entre en résonance avec les usines alentour. Imaginée dans le respect des prescriptions architecturales de la zone (retrait par rapport aux limites parcellaires, plantations, élévation à R 1 maximum…), la construction détourne les éléments du langage industriel (charpente et bardage métalliques), choisis pour leur qualité économique, en travaillant la préciosité de leur mise en œuvre. Au rez-de-chaussée, autour d’une nef centrale double hauteur réservée au montage d’œuvres de grandes dimensions, deux cellules latérales peuvent servir au stockage des créations de l’artiste. Au-dessus, les plateformes fermées abritent l’espace d’accrochage et le lieu de vie disposant de sanitaires et d’une kitchenette. Seule source de lumière naturelle, une façade filtre en polycarbonate translucide constitue la face nord du bâtiment. Également utilisé pour le cloisonnement intérieur, ce dispositif simple assure une lumière diffuse et équilibrée, optimale pour la pratique artistique. C’est par le raffinement de ses finitions que le bâtiment se distingue des constructions techniques qui l’entourent. À l’image du sol en béton poli ou du portail monumental, dont les portes coulissantes aux joints invisibles disparaissent derrière la façade une fois ouvertes.

 

Benoît-Marie Moriceau, maître d’ouvrage et artiste « une base arrière et un laboratoire »

Le projet répond au désir de concevoir un bâtiment en réponse à ma pratique artistique, que l’on peut définir comme étant essentiellement contextuelle. L’atelier tient ici davantage de la base arrière ou du laboratoire, que du lieu de production exclusif et centralisé. L’atelier est le lieu où l’on va penser et produire les œuvres mais aussi un lieu transitoire, qui implique parfois une distance entre l’œuvre et son contexte d’exposition. Son architecture s’avère à la fois structurée et flexible, immersive tout en étant ouverte sur l’extérieur. Elle reste dans tous les cas un espace de projection d’imaginaires. Cet atelier, au-delà d’une fonctionnalité purement pratique, cristallise aujourd’hui de nouvelles expériences, autant pour moi que pour ceux qui sont invités à l’investir.

 

 

Gaston tolila, architecte « ceci n’est pas un hangar »

L’intention consistait à installer l’atelier comme la possibilité d’une île culturelle au milieu d’une zone industrielle. Les principes architecturaux reflètent les préoccupations artistiques du commanditaire. Ainsi, la masse cubique en acier galvanisé s’inscrit autant dans la continuité de l’architecture industrielle que dans l’évocation de la sculpture minimaliste. L’expression brute des matériaux, la simplicité du plan et l’économie des moyens accompagnent la recherche de détails dessinés. Les portes monumentales, presque invisibles lorsqu’elles sont closes, délivrent par leur ouverture une image théâtralisée de l’intérieur du bâtiment. La grande nef au centre de l’espace, les cellules latérales, les plateaux supérieurs conçus comme des tribunes, la symétrie assumée et renforcée par les deux escaliers, la diffusion douce de la lumière et les portes arrière qui s’ouvrent sur le paysage : c’est avec la somme de tous ces éléments que j’ai imaginé ce lieu, ici et maintenant. Ceci n’est pas un hangar. Ceci est une île.

 

Visitez le site des architectes : www.tolilagilliland.com

 
 
Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : vue d'ensemble
 


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : façade fermée

 


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat Première œuvre 2012 : vue sur la nef centrale

 


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : mezzanine centrale

 

 

 


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat Première œuvre 2012 : espace d'exposition

 


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat Première œuvre 2012 : axonométrie

 

 

Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : coupe transversale

 


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : plan du R+1


Atelier d’artiste, Tolila+Gilliland, Campbon, lauréat de la Première œuvre 2012 : plan du RDC

  • Lieu : Campbon, Loire-Atlantique
  • Maîtrise d’ouvrage : Mosquito Coast Factory
  • Maîtrise d'oeuvre : Tolila Gilliland - Gaston Tolila et Nicholas Gilliland, architectes ; François Baudon, architecte d’opération ; Arest, BET structure ; Area, BET fluides
  • Surface : 517 m2 Shon
  • Coût : 350 000 € HT

 

 

 

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