L'année 2021 restera une année d'interrogations sur le logement. La question a été explorée à travers plusieurs études et rapports, venus au chevet d'un habitat en crise, et ce, bien avant la tempête sanitaire. Que peut-on retenir de cette production éditoriale foisonnante émanant d'horizons divers ?
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Production, innovation, qualité... Le logement au rapport !
- Par Olivier Namias
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Le logement, une passion française ? Le sujet suscite régulièrement son lot de rapports, rappelant qu'au-delà de son inscription dans les politiques publiques, il reste perçu comme l'une des facettes de la crise du pays et une pierre fondatrice de la société future. Le logement cristallise les mutations en cours, de l'évolution de modes de vie à la décarbonation du secteur de la construction. Des problématiques, dont le titre du rapport Sichel « pour une réhabilitation thermique massive, simple et inclusive » révèle la nature disparate, au croisement de différents champs : technique, architectural, social, financier, etc.
Cependant, le thème mobilise peu en dehors des sphères spécialisées. En particulier les candidats à l'élection présidentielle, quelle que soit la couleur politique. D'après le Pacte du pouvoir de vivre, qui rassemble 60 organisations autour de l'environnement et de la solidarité, le logement a occupé 3 minutes et 10 secondes des 6 heures des deux premiers débats de la primaire du parti LR, les 8 et 14 novembre. Certes davantage que la pauvreté (80 secondes) ou la biodiversité (10 secondes), mais moins que la sécurité (84 minutes) ou l'immigration (50 minutes). Le thème n'est pas au cœur des programmes des différents partis. Si l'on reconnaît aux politiciens la capacité à parler aux citoyens des sujets qui les intéressent, il y a là une contradiction flagrante avec les sondages, plaçant le logement au rang des premières préoccupations des Français. Où sont les voix des 4,1 millions de mal-logés, dénombrés en 2021 dans le 26e rapport annuel de la fondation Abbé-Pierre sur le mal-logement? « Etre un homme veut d'abord dire habiter », disait Gaston Bachelard. Faute de moyens d'action tangibles, c'est sur la décoration de leurs intérieurs que les personnes reportent l'intérêt d'un chez-soi, qui pèse toujours plus lourd dans les budgets.
Une production éditoriale pléthorique
Le contexte particulier de la crise sanitaire - les confinements, couvre-feu et le télétravail imposés - a indéniablement fait de 2021 l'année du logement, suscitant une profusion de réflexions sur le sujet : le rapport déjà cité d'Olivier Sichel (directeur général adjoint de la Caisse des dépôts) sur la rénovation énergétique ; l'enquête Qualitel sur la qualité des
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N°301
datant de janvier 2022