Dossier spécial : Reconvertir le patrimoine industriel

 

 

« C'est au mois d'août 1971, dans le Paris un peu vide des vacances, que l'on commence à démolir les parapluies de Baltard », annonce l'ORTF dans un reportage tourné en pleine destruction des pavillons de fer et de verre commandés par Napoléon III à l'architecte Victor Baltard pour y abriter le marché des Halles. L'événement est un choc pour le grand public et pour celui plus averti, dont le jeune architecte Jean Nouvel, qui intervient sur le chantier pour convaincre de le stopper. Il sonne en France la prise de conscience de la valeur d'un patrimoine industriel qui a pour particularité de combiner préservation, transformation, développement durable et mémoire d'une période historique achevée. Des atouts majeurs, à l'heure où le mot d'ordre est de réutiliser le déjà-là, de plus en plus encouragé par les dispositifs mis en place par l'Etat et les collectivités. Du côté des architectes qui ont pratiqué l'exercice, c'est un souffle de liberté et d'émerveillement devant le potentiel architectural que recèlent ces bâtiments exceptionnels.

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