Regard de photographe: Les vestiges d'empire de Thomas Jorion (3/4)

Zoom sur l'image Regard de photographe: Les vestiges d'empire de Thomas Jorion (3/4)
© Thomas Jorion - Bokor Palace - Cambodge

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Regard de photographe: Les vestiges d'empire de Thomas Jorion

Chaque semaine, AMC donne la parole à un photographe d'architecture pour commenter l'une de ses prises de vues. Invité de cette série: Thomas Jorion

Kampot, novembre 2013. « Les colons français se réfugiaient dans les hauteurs de Phnom Penh dans ce qui était dans les années 1925 un hôtel de luxe au style art déco. En 1940, laissé à l’abandon, le Bokor palace s’est rapidement dégradé. Depuis la restauration de 2011, un enduit de ciment gris lisse les surfaces des murs, sols et façades dépouillés. Cette peau peu à peu corrodée par les pluies tropicales et l’oxydation se teinte d’un ocre rouge favorisée par les mousses et les lichens. De nouvelles couleurs naissent des effets du temps. Je révèle cette palette sur les négatifs de ma chambre grand format toujours à la lumière naturelle et sans retouches. Vues frontales, vues d’intérieurs décharnés, façades fissurées : je photographie l’architecture dont la nature et les saisons ont redessiné les traits. Confrontés les unes aux autres mes images réinterrogent nos choix de sociétés, notre rapport au temps. »

 

C’est à travers une série d’images publiées dans son dernier livre Vestiges d’empire, que Thomas Jorion témoigne d’une partie de notre histoire. Autodidacte, Thomas Jorion laisse libre court à l’intuition et développe une forme d’expression associant rigueur et esthétisme. Il mêle ce qui relève de l’objectivité à ce qui relève de la subjectivité, donnant une dimension supplémentaire au vestiges d’un empire déchu.

 

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