Tirer parti des centres anciens - Livre

Attractivité et population fléchissantes, paupérisation, déclin commercial, ainsi que dégradation du bâti et des espaces publics : ces maux frappent nombre de petites ou moyennes cités. L'Atelier des territoires, dispositif national relevant du ministère de la Cohésion des territoires, vise à combattre ces phénomènes et à faire émerger sur le terrain une stratégie de développement. Il a consacré sa première session, en 2018, au patrimoine, entendu de façon large (bâti, paysage, géographie, activités, etc.). L'angle choisi était le suivant : de quelle façon les villes peuvent-elles s'appuyer sur lui pour renaître ? Sept communes ont décidé d'explorer leur patrimoine (Bar-le-Duc, Chaumont, Saint-Dié-des-Vosges, Figeac, Mende, Gien et Romorantin-Lanthenay). Durant cinq jours, l'Atelier a réuni sur le terrain services de l'Etat et élus communaux et intercommunaux, sous la houlette des urbanistes François Nowakowski (Urbitat+), Jérémie Bedel (Studio Mundis) et Bertrand Folléa (Folléa-Gautier). Ce cadre formel a suscité nombre de constats et propositions enthousiasmants, que l'ouvrage Réinventer la ville centre synthétise. Qualité des espaces publics et dynamisme des commerces se conditionnent mutuellement, en cœur de ville, voici l'un des enseignements majeurs de l'atelier, vérifié à Figeac ou Romorantin. L'équation peut jouer sur une échelle plus vaste : à Gien, l'Atelier a inscrit parmi les lieux à réaménager plusieurs étapes d'un circuit « Du produit à l'assiette », qui relierait les commerces de bouche du centre-ville aux terroirs périphériques des vignobles, zones maraîchères et sites du crottin de Chavignol. Revivifier l'agriculture nourricière subsistant aux portes de la cité, cette piste est revenu au fil des sept communes, de même que reconnecter zones pavillonnaires et centralité, et tirer parti des qualités foisonnantes de l'habitat historique en cœur ancien. Certaines communes avaient déjà lancé des actions de revitalisation adossées à leur patrimoine. Gien, balcon sur la Loire, réaménagea ainsi quatre places centrales s'ouvrant vers le fleuve, en affirmant leur vocation douce et piétonne, ainsi que des rues et quais proches. Tables de cafés et de restaurants sont réapparus près des rives.