La Paris Design Week 2020 a mis en exergue des talents attachés à la sobriété, avec la volonté d'éviter de consommer des ressources. La sélection des signatures françaises, ici majoritaires, annonce un renouveau, esthétique et économique. Les matériaux de seconde main, même ceux considérés comme irrécupérables, sont promus au rang de matière « première ». L'épure devient un acte engagé.
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UNE FRUGALITÉ FRANÇAISE
- Laure Carsalade
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Exposition « Jeune design », à la bibliothèque historique de la ville de Paris De gauche à droite : chambres à air en assises par Altin Huseyin et Borach Grégoire ; Cage sculpturale, filtre d'ondes électromagnétiques par Maxime Lis ; Paradosso, meuble de repos debout par Pierre-Emmanuel Vandeputte
L'édition parisienne de la Design Week, qui s'est déroulée du 3 au 12 septembre, était l'événement de rentrée physique, adossé au salon Maison & Objet, devenu numérique cette année en raison de la crise sanitaire. Elle laisse entrevoir des solutions aux questions environnementales, sans sacrifier l'esthétique. Deux voies se dessinent : la réduction de l'emploi de matière pour la production d'objets en série ; le réemploi et le recyclage dans des éditions limitées ou sur commande, pour ne pas nourrir l'amoncellement des rebuts à enfouir ou à brûler. Cette réaction face à la production de masse s'est propagée en quelques années, et peut-être même accélérée, avec le retour sur soi imposé par le confinement et l'intérêt pour les richesses de proximité. [...]
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N°290
datant de octobre 2020