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En novembre 1960 est créée dans l'Essonne, au sud de Paris, sur un plateau dominant la vallée de Chevreuse, la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Bures-Orsay, dont Robert Camelot et François Prieur sont nommés architectes en chef.
Elle devient, en février 1977, une nouvelle ville - mais sans acquérir le statut de ville nouvelle. Camelot et Prieur chercheront à s'abstraire du strict fonctionnalisme qui régissait alors les grands ensembles, tout en prônant une esthétique architecturale moderniste. La ville accueillera des logements conçus par Georges-Henri Pingusson, Daniel Michelin ou Andrault et Parat. Cet assemblage de signatures s'opère dans le respect d'un plan-masse qui, malgré son inachèvement, a produit un cadre urbain dont le potentiel demeure la base de l'actuel plan Anru.
Créées par une ordonnance du 31 décembre 1958, les zones à urbaniser en priorité (ZUP) étaient censées régulariser les grands ensembles, construits hors cadre réglementaire, tout en leur donnant une forme plus rationnelle. Nommé architecte en chef de la ZUP de Bures-Orsay, dans l'Essonne, Robert Camelot entendait bien aller dans ce sens et concevoir, alors que s'achevait non loin de là le grand ensemble de Massy-Antony (Sonrel-Duthilleul, 1960), « une disposition plus urbaine que celle généralement adoptée »(1) . Quant à François Prieur, architecte en chef adjoint, il déclarait sans ambages : « Le zonage est mort, vive la complexité ! »(2)
Deux architectes, deux générations
Les deux hommes ne sont pas de la même génération ; néanmoins, aux Ulis, leurs vues semblent avoir naturellement convergé. Second Grand Prix de Rome en 1933, Robert Camelot (1903-1992) a été chargé de la reconstruction de la ville de Lisieux, a [...]
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