C'est une première. L'Ordre a lancé sur le Web les universités d'été de l'architecture qui ont réuni, entre juin et octobre, plus de 200 contributions. Il s'agissait de débattre collectivement sur la place de l'architecture aujourd'hui et sur le rôle de l'architecte : de l'innovation dans le logement à l'étalement urbain, de l'oppression normative à l'émergence du BIM, des enjeux sociaux, économiques et environnementaux de la discipline jusqu'à son manque de reconnaissance culturelle. La synthèse s'est faite le 16 octobre au Silo, à Marseille. Les discussions ont fait état d'un profond malaise de la profession, mais n'en ont pas moins révélé un désir de changements plus que jamais d'actualité.
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Universités d'été de l'architecture : complaintes, désirs et frustrations
- Alice Bialestowski
- Actualités
Comme pour se rassurer, les architectes ont régulièrement besoin de se rappeler qu'ils sont des acteurs majeurs pour l'amélioration de la qualité du cadre de vie. Sur le Web pendant tout l'été et à Marseille le 16 octobre, les voix se sont élevées et, ce qui se dit tout bas, parfois malheureusement d'une extrême banalité, s'est enfin dit tout haut - qui plus est, avec le support institutionnel que représente l'Ordre. À l'appui de ces prises de paroles, une étude commandée à l'Ifop pour l'occasion * n'a fait que légitimer une vérité criante sur les conditions de l'exercice. Sur le plan économique, la santé financière des agences n'est pas au beau fixe, avec un chiffre d'affaires annuel moyen hors taxes de 260 061 euros, et continue de diminuer au fil des ans. Les architectes sont 32 % à gagner moins de 50 000 euros par an quand ils étaient presque deux fois moins (18 %) en 2008. Le nombre de salariés est en moyenne de 1,8 contre 2,1 en 2013, [...]
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N°237
datant de novembre 2014