A la Philharmonie de Paris, l'électro prend forme sous les doigts des 1024

Hypnotisant ! Chaque œuvre du duo de 1024 Architecture provoque une fascination chez le spectateur.

L'exposition Electro à la Philharmonie de Paris - © Gil lefauconnier
photo n° 1/4
Zoom sur l'image A la Philharmonie de Paris, l'électro prend forme sous les doigts des 1024

Vernissage exposition "Electro", philharmonie de Paris le 8 avril 2019

Dès leurs débuts, il y a dix ans, du jeu de déformation des lignes des cours de tennis pour l’Open de Paris Bercy ou dans les structures tubulaires qu’ils électrisent pour le DJ Etienne de Crécy, Pier Schneider et François Wunschel démultiplient les dimensions pour convier dans des territoires insoupçonnés. Au cœur de l’exposition Electro, de Kraftwerk à Daft Punk à la Philharmonie de Paris (jusqu’au 11 août 2019) dont ils ont réalisé la scénographie, ils installent une sculpture dynamique intitulé Core. Cet organe en tiges de diodes luminescentes semble vivant tant il interagit aux compositions rythmiques de Laurent Garnier pour fabriquer des ondulations plurielles, arrangements de fluidité et de syncopes. Difficile de ne pas être captés, captivés, happés et transportés par ce dispositif totémique.

Opus

Dans une autre mesure, les 1024 ont ébranlé les murs de la salle modulable de la Scala Paris les 22 et 23 juin derniers. Dans le cadre du festival ManiFeste 2019 de l’IRCAM, ils ont imaginé OPUS, une composition musicale et visuelle, cette fois virtuelle, en collaboration avec TOVEL (Matteo Franceschini) et le Quartetto Maurice. Dans ce spectacle total, jouant de compressions et dilatations spatiales, des esquisses pointillistes et filaires se mêlent aux résonances et dissonances combinées entre instruments à cordes et sons synthétiques. Cette expérience immersive propulse le spectateur dans des univers particuliers, particulaires. Des paysages martiens, au même titre que des architectures néo-futuristes, sont atomisés par des vents cosmiques pour se recombiner en d’autres morphes. Réalisés à partir de relevés photo-topographiques en 3D effectués par des drones, ces scans génèrent des nuages de points qui sont déformés en simultané par les ondes sonores. Les concepteurs évoquent ce travail comme un jeu d’enfant ; il aura cependant nécessité deux ans de travail et des logiciels spécifiques avec des réglages extrêmement précis, jusqu’à la dernière minute, pour atteindre un tel niveau de résolution et parvenir à embarquer le public vers des ailleurs toujours plus surprenant.

 

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