Alvaro Siza, distingué par l'Académie des beaux-arts

Lors d’une cérémonie jeudi 9 octobre 2019 à l'Académie des beaux-arts à Paris, Marc Barani a remis à l’architecte Alvaro Siza Vieira le grand prix d’architecture de l’Académie des beaux-arts, désormais nommé prix Charles Abella.

Alvaro Siza lors de la remise du Grand Prix d'Architecture de l'Académie des Beaux-Arts, 2019 - © Maurin Berthier
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Zoom sur l'image Alvaro Siza, distingué par l'Académie des beaux-arts

grand prix d'architecture académie des beaux arts

A travers ce grand prix d’architecture remis à Alvaro Siza, l’Académie des beaux-arts récompense avant tout l’attitude de l’architecte portugais. L’architecte Marc Barani, membre du jury, évoque avec émotion l’influence de Siza sur son propre travail, la volonté de ce dernier de toujours «préférer les continuités aux ruptures» et d’amener une certaine «poésie dans son travail».

 

Dialogues croisés

Puis Alvaro Siza prend la parole, il raconte son premier voyage à Paris en 1967. Cette ville n’était, pour lui, pas le centre du monde mais une ville ouverte sur le monde. Que dire de l’architecture aujourd’hui? «Son image n’est pas merveilleuse», assène-t-il. S’ensuit une discussion avec François Chaslin, virtuose de l’exercice. Après avoir présenté le bâtiment de l’Institut de France et sa coupole elliptique, son architecte, Louis Le Vau, il fait un détour par le château de Vaux-le-Vicomte (1661) et les hôtels particuliers du même architecte sur l’île Saint-Louis (années 1640-1650), il revient au collège pour gentilshommes qui occupait autrefois l’académie, puis commence à se remémorer un demi-siècle de travail d’Alvaro Siza. Celui-ci se souvient qu’il ne voulait pas être architecte: «J’étais ignorant, je n’avais aucune formation avant d’entrer à l’école.» Et de rappeler son rapport étroit au dessin: «L’esquisse crée une dynamique, elle ne peut être remplacée par l’ordinateur», tranche-t-il.

 

Près de 50 ans d’architecture

Côté projets, François Chaslin évoque «l’incarnation européenne de l’incrustation de l’architecture dans le paysage» avec les piscines naturelles de Leça da Palmeira (Portugal, 1973), l'un des premiers projets de Siza. Puis le plan aux allures de partition de musique de la banque Pinto & Sotto Mayor (Oliveira de Azemeis, Portugal, 1974). La prouesse technique de l’impressionnant voile de béton de 20 centimètres d’épaisseur suspendu sur près de 80 mètres du pavillon national portugais pour l’Expo 98’ à Lisbonne. Ou encore la tour de logements aux façades de pierre actuellement en construction à New York.

 

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