Architecture en Wallonie (1/4) : le centre Keramis

A l’occasion de l’exposition « entrer : », qui se tient jusqu’au 12 janvier 2016 au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, la rédaction d’AMC vous propose de compléter ce panorama sur l’architecture wallonne par la présentation de quatre réalisations récentes. Aujourd'hui, Keramis,centre d’art belge dédié à la céramique contemporaine qui a ouvert ses portes en mai 2015.

Centre Keramis, AM Coton_DeVisscher_Lelion_Nottebaert_Vincentelli architectes, la Louvière, Belgique - © Marie-NoÎlle Boutin
photo n° 1/16
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Occupant 8 hectares au cœur de la Louvière, l’ancienne faïencerie Royal Boch n’est plus que vestiges. Seul l’édifice des trois fours bouteilles, construit en 1865, a été sauvé in extremis de la démolition sur les 18 que comptait le site. Classé en 2003, puis acquis par l’Institut du patrimoine wallon, il renaît aujourd’hui en centre d’art dédié à la céramique contemporaine, premier maillon d’un vaste projet d’extension urbaine.

Expérience physique

Pour les cinq architectes associés ponctuellement sur ce projet, il importait de faire partager l’expérience physique que constitue l’architecture de ces trois fours, de 8 mètres de diamètre chacun, posés côte à côte. Ils forment désormais l’espace central du musée. Autour se déploie un voile de béton, dont les circonvolutions rompent avec la volumétrie du bâtiment industriel existant.

Formes organiques

Métaphore de la malléabilité de la terre crue, ce ruban déploie ses formes organiques pour accueillir au rez-de-chaussée les collections d’œuvre produites sur le site de la faïencerie, mais aussi des acquisitions de céramique contemporaine. L’esprit d’entrepôt est conservé, les collections étant rassemblées sur des tables inspirées de celles des faïenciers. Le centre Keramis se dote également d’un atelier pour les activités éducatives et l’accueil d’un artiste invité à résider dans l’institution, de salles d’expositions temporaires, et d’une zone détaillant le processus de fabrication de la céramique.

Vêture comme craquelée

La vêture de béton a fait l’objet d’un travail spécifique en collaboration avec l’artiste plasticien bruxellois Jean Glibert. Un enduit minéral gris, appliqué sur le béton de deux façons, taloché et en projection avec un léger relief, évoque le craquelé ou faïençage de l’émail.


  • Lieu : La Louvière (Belgique)
  • Maîtrise d’ouvrage : Institut du patrimoine wallon
  • Maîtrise d'oeuvre : association momentanée Coton_DeVisscher_Lelion_Nottebaert_Vincentelli architectes; Codelenovi + Pascale Gastout, scénographie; JZH & Partners, BET stabilité; Sophia group Belgium, techniques spéciales; Salutpublic, signalétique; Jean Glibert, artiste plasticien; Ariade, PEB.
  • Programme : centre de la céramique de la Communauté française
  • Surface : 3800 m²
  • Calendrier : avril 2015, fin du chantier
  • Coût : 5 677 000 euros (infrastructure); 854 000 euros, scénographie

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