Avant la révolution, la fête avec Muoto à la biennale de Venise

L'équipe formée par l'agence Muoto, et les architectes et scénographes Georgi Stanishev et Clémence La Sagna, a dévoilé les détails de son projet pour le pavillon français de la biennale de Venise 2023 : une expérience de l'architecture, plutôt qu'une exposition d'architecture. Lancement des festivités au "ball theater", le 20 mai 2023.

Ball Theater, pavillon français de la Biennale de Venise 2023 - © Muoto + Stanishev et La Sagna
photo n° 1/10
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Les crises écologiques, sociales et politiques que nous traversons peuvent-elle engendrer d'autres réactions que l'austérité, d'autres sentiments qu'une angoisse de l'effondrement ? C'est au fond, la question posée par Lesley Lokko, la commissaire générale de la prochaine biennale d'architecture de Venise, qui se tiendra du 20 mai au 26 novembre 2023. À l'architecture comme "laboratoire du futur" à laquelle appelle l'architecte et autrice, l'agence Muoto répond, pour le pavillon français, par une expérience tangible : la fête. Le "ball theater" conçu avec les architectes et scénographes Georgi Stanishev et Clémence La Sagna se chargera ainsi de "réveiller nos désirs d'utopie", en mobilisant l'imaginaire festif. L'installation sera mi-globe terrestre, celui "que nous avons désormais la conscience de partager" expliquent les architectes ; mi-boule à facettes, cette "icône kitsch d'une époque où la fête était encore possible". En fait, une demi-sphère creuse, à l'intérieur de laquelle se déploiera une structure d'acier dotée de gradins en contreplaqués, et d'une scène avec micro allumé. Dans ce theatrum mundi, spectateurs et performeurs, artistes, chercheurs et étudiants des écoles d'architecture de Bretagne et de Saint-Etienne notamment, se succèderont pendant les six mois que dureront la manifestation, au cours de bals catalysant idées et débats autour, par exemple, de "l'ambivalence des processus révolutionnaires", des rituels nouveaux d'un monde en crise ou encore de l'héritage colonial de nos sociétés. Programmés une semaine par mois, ces "ateliers spectaculaires" mobiliseront voix, corps, musique, image et texte autour de débats exigeants, où se retrouveront les intellectuels les plus en vue du moment. Entre deux performances, un paysage sonore fantomatique plongera les visiteurs dans une expérience métaphorique de la fête.

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