Coedition, le premier showroom d’un jeune classique

Samuel Coriat, le fondateur de ce qui a longtemps été un éditeur français de renom -Artelano- a relancé une affaire familiale père-fils, Coedition. Il s’agissait d’assurer une transmission: l'amour du travail du designer et de l’artisan, l'amour du travail tout court. Avec cinq ans d’existence, une fabrication dans le nord de l’Italie, des signatures telles que Michael Anastassiades, Rodolfo Dordoni, Patricia Urquiola, Shin Azumi, Patrick Jouin, Olivier Gagnère, le fabricant s’est forgé un joli catalogue qui compte déjà 80 pièces. «C'est le seul moyen d’exister sur un marché déjà encombré», avoue-t-il. Un rythme mené tambour battant qui repose sur le relationnel des deux hommes.

Graphisme coloré

La relation que Samuel Coriat entretient avec Luca Nichetto l’a conduit à lui confier l’aménagement de son premier écrin parisien: un couloir bordé de vitrages sur rue, en rez-de-chaussée. Afin de garder un esprit de mini-salons, le designer a fait le choix de recréer des séparations. Et ça marche. Le parti pris, qui séduit, réside dans le choix des couleurs de peinture, commandes spéciales faites à deux sociétés, et l’insertion délicate de formes qui jalonnent le parcours. Ces pièces de medium colorées élémentaires reprennent sur un mode stylisé les lettres qui composent le nom de la marque. Précis, enveloppant jusqu’au plafond en teinte plus sombre, ponctué de formes simples, ce cadre assure une bonne visibilité et la compréhension des objets présentés.