Coup d'œil sur la caserne de Reuilly #1 : la Vefa inversée
- Laurie Picout
- 01/10/2019 à 07h00
- Réalisations
- Galerie
- Logement collectif
- Réhabilitation
- 75 - Paris
La caserne de Reuilly, dans le 12e arrondissement de Paris, est une importante opération de transformation, avec ses 582 logements pour 39000 m2 de surface de planchers répartis dans une douzaine de bâtiments, conçus par sept équipes d’architectes. Aujourd'hui, focus sur le bâtiment réhabilité par l'agence Anyoji-Beltrando : les 133 logements à loyer encadré ont fait l'objet d'une vente du bailleur social Paris Habitat à un investisseur. Il s'agit de la première Vefa (acte de vente d’un logement en l’état futur d'achèvement) inversée !
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Dans le cadre de l’opération de restructuration de la caserne de Reuilly, le bâtiment principal, bâti en 1839, a été réhabilité par l’agence Anyoji-Beltrando. Les 133 logements locatifs ont fait l’objet de la part du bailleur social de la ville de Paris, Paris Habitat, d'un système de Vefa (vente d’un logement en l’état futur d’achèvement), plus communément appelé «vente sur plan», mais inversée. Dans le cas classique, le promoteur acquiert un terrain sur lequel il construit un immeuble de logements privés qu’il va ensuite revendre à des particuliers ou à un bailleur social. La Vefa inversée est, elle, proposée par un bailleur social, ici Paris Habitat, qui revend l'un de ses immeubles à un promoteur, CDC Investissement Immobilier, une filiale de la Caisse des dépôts. Cette opération ne peut pas dépasser 30% des surfaces totales: soit le lot B d'Anyoji Beltrando, qui sera livré en février 2020.
Ici, une clause a été ajoutée : le promoteur se doit de conserver les logements locatifs à loyer encadré pendant au minimum 20 ans et, passé cette date, demander l’autorisation à Paris Habitat avant de modifier les conditions d’attribution. L’intérêt pour Paris Habitat résidait dans le fait de conserver la maîtrise d’ouvrage de l’ensemble de l’opération (comprenant tous les bâtiments) avant la vente de logements, ce qui n’aurait pas été possible si les lots avaient été répartis entre plusieurs promoteurs avant la construction.