Du chêne au liège, les étapes de préparation d'un matériau naturel
Ecorçage, séchage, tri, découpe, traitement, jusqu’à devenir un habillage des surfaces, le chêne liège ne se limite pas à la seule production de bouchon viticole mais a trouvé sa place dans l’ameublement. Détour dans un atelier d’exploitation entre Lisbonne et Porto, sur les sites de Wicanders, entre bouchons et matériau de revêtement.
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Les matériaux offerts par la nature acquièrent une valeur d’autant plus évidente qu’une part de leur travail reste artisanale. Le liège travaillé sur les différents sites de Wicanders au Portugal, entre Lisbonne et Porto, est écorcé à la main par des hommes au savoir-faire précis. Grimpeurs agiles, ils s’appuient sur les branches afin d’accéder à la peau superficielle de l’arbre, en prenant garde de ne pas entailler le tronc frais qui, sinon, réagirait en formant une cicatrice, rendant le végétal par la suite inexploitable.
Une industrie slow living
Les étapes suivant la récolte se déroulent à une échelle plus industrielle. Le temps de séchage reste cependant incompressible. Une fois que les pièces ont été triées par épaisseur, le trempage pour arrêter le développement du vivant parasite s’effectue à haute température. Les pièces plus grosses donneront les bouchons (qui constituent encore le plus gros du marché), quand les plus fines sont transformées pour des usages dans le second œuvre. Le liège est décoratif, acoustique, parfois même étanche en salle de bain, utilisé par touches ou en panneaux à projeter sur de grandes dimensions. Et l'arbre cache la forêt.