Équerre d'argent 1992 / Valode et Pistre – Usine l’Oréal – Aulnay-sous-Bois
- Jean-François Pousse
- 30/09/2015 à 07h00
- Rétrospective
- Équerre d'argent
- Equipement
- 93 - Seine-Saint-Denis
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Premier édifice industriel honoré par l’Équerre d’argent, l’usine L’Oréal marque en ce début des années 1990 l’intérêt renouvelé des maîtres d’ouvrage privés pour l’image de leur entreprise. L’Oréal souhaitait associer ses produits de beauté à une architecture soignée, efficace, propice aux gains de productivité, symbole de qualité de vie au travail et respectueuse de l’environnement. Bousculant les images traditionnelles de constructions longilignes avec sheds en toiture, l’usine inspirée d’une orchidée à trois pétales, se couvre de trois immenses toitures blanches, inclinées vers un parc central, un théâtre d’eau et de verdure signé Kathryn Gustafson. Ce dispositif introverti se protège du tissu hétérogène d’Aulnay par une enveloppe de bâtiments bas (ateliers, stockage, logistique). Adapté au process, il accueille des minichaînes de production, libres de tout poteau, d’une flexibilité totale, disposées en arc de cercle avec vue sur le jardin. Grâce au génie de l’ingénieur Peter Rice, les efforts des toitures sont reportés à la structure périphérique de façades vitrées par une charpente tridimensionnelle à pyramides inversées, aux nœuds reliés par câbles et bracons. D’un atelier à l’autre, une passerelle haute permet la circulation des personnes sans gêner la fabrication à rez-de-chaussée. L’exploit technique, dans la transparence revendiquée par l’architecture de l’époque, rejoint la sophistication de la production.
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