ÉQUERRE D'ARGENT 2005 / NOMINÉ - PLAN 01 - HISTORIAL DE LA VENDÉE

Pour insérer ce grand musée dans un site boisé très peu construit, les architectes végétalisent sa toiture qui entre en continuité avec le sol naturel. Le musée répond ainsi à son propre paradoxe : minimiser son étalement et son impact. 

Vue d'ensemble : historial de la Vendée, Plan 01, Les Lucs-sur-Boulogne, Équerre d’argent 2005 / nominé - © S. Chalmeau
photo n° 1/4
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Faire d’un bâtiment un morceau de « territoire », tel est l’enjeu de cette opération livrée l’été dernier. L’historial de la Vendée s’étend sur 6 500 m2 de SHON et comporte 2 500 m2 de surfaces d’expositions traitées comme des studios de cinéma, boîtes noires opaques avec grill technique. Des boîtes de neuf mètres de haut, qui ne doivent pas écraser ni émerger du paysage, un site champêtre localisé à la sortie de la petite commune des Lucs-sur-Boulogne qui pose évidemment la question de l’insertion d’un tel programme. Les architectes prennent le parti de l’enfouissement, d’autant que le terrain accuse une déclivité naturelle, propice à l’encastrement partielle du bâtiment et que la demande de lumière intérieure est avant tout artificielle.

Ils conçoivent une structure mixte constituée de poteaux béton préfa encastrés sur lesquels est posée une charpente métallique, épaisse. Celle-ci est constituée de fermes treillis et de pannes braconnées tous les deux mètres. La forme gauche de la toiture a encouragé une décomposition en triangles, chacun occupant un plan différent. Cette charpente dont les rives sont composées de cassettes aluminium qui se déroulent tel un ruban sur tout son contour, semble désolidarisée de ses appuis, amorce du futur sol artificiel.

Un bac acier perforé est posé sur toute la surface de la toiture, assurant en partie le confort acoustique des locaux. La surface de la toiture est alors nappée d’un complexe de foam glass de 10 cm d’épaisseur. Cette nappe de verre cellulaire posé en plaques fait office d’isolant thermique et d’étanchéité. Le complexe d’étanchéité est contenu dans des costières. Ce substrat reçoit un rouleau d’herbe pré-cultivée en Forêt-Noire six mois auparavant et scrupuleusement transporté en camion frigorifique avant d’être posée impérativement dans les 24 heures après l’arrachement. Ce tapis est déroulé, damné et tassé. Un réseau d’arrosage artificiel (buses automatiques et programmables), indispensable à la viabilité de cette couverture apparentée à une culture hors-sol, est logé dans l’épaisseur du substrat. Ce dernier est composé de sedums et de graminées. Les architectes ne voulant pas se rapprocher d’un green anglais mais bien d’une prairie suspendue destinée à pousser entre 50 et 80 cm. 

 

Visitez le site de l'agence : http://www.atelier-phileas.com/

  • Lieu : Lucs-sur-Boulogne (85).
  • Maîtrise d’ouvrage : Conseil général de la Vendée.
  • Maîtrise d'oeuvre : Plan 01, architecte mandataire.
  • Surface : 6 500 m2 SHON.
  • Coût : 8 600 000 M€ HT soit 1300 €/m2

 

 

 

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