ÉQUERRE D'ARGENT 2007 / NOMINÉ - FRÉDÉRIC BOREL - ÉCOLE D'ARCHITECTURE
- C.S.-P.
- 21/10/2015 à 07h00
- Rétrospective
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- Equerre d'argent 2007
Sur le site de l’ancienne usine d’air comprimé de la SUDAC dont il a conservé une halle et la cheminée emblématique, Frédéric Borel a édifié la nouvelle école d’architecture comme un faisceau de bâtiments serrés dont l’échelle répond à la densité et la verticalité du quartier en recomposition Seine Rive Gauche.
L’édifice présente une double image ; un assemblage de différents volumes et la masse unitaire de l’usine Sudac avec la grande fenêtre urbaine de la bibliothèque.
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Le caractère inondable de la zone a conduit l’architecte à concevoir son bâtiment comme une sorte de plate-forme offshore, décollant du sol en décollant du sol ses constructions. L’école est un bâtiment hybride qui conjugue une série de volumes neufs et un bâtiment industriel en métal et brique réhabilité. Une façade monumentale qui se déploie sur le quai de la Seine signale l’équipement. A partir de la cheminée comme centre de gravité, le bâtiment s’organise selon un dispositif centrifuge accentué par l’interprétation du programme. Les ateliers ne sont pas considérés comme des salles closes mais s’inscrivent dans un continuum fluide en trois dimensions constitué d’une multitude d’espaces qualifiés pouvant s’isoler ou s’articuler afin de répondre avec flexibilité aux modèles pédagogiques courants dans les écoles actuelles : vertical (par enseignement) ou horizontal (par année). L’architecte a choisi d’opérer une coupure entre le bâtiment neuf et les locaux réhabilités de la SUDAC. L’un contient les ateliers, alimentés par un socle servant qui reprend le thème de la plate-forme offshore pour accueillir l’administration, les amphithéâtres, et les salles de cours. L’autre comme un satellite abrite les salles informatiques et tout en haut sous la voûte, la bibliothèque et la matériauthèque. Entre ces deux bâtiments de proportions semblables, reliés par des passerelles, se déploient les séquences de l’espace d’accueil. Cadrant la cheminée monumentale, le premier espace distribue le restaurant qui peut servir de foyer à l’auditorium, et la salle d’exposition, suivent ensuite l’accueil sous verrière et une cour de service permettant l’accès direct aux ateliers.
Les ateliers ont été conçus avec pour objectif une grande variété qui joue sur les hauteurs de planchers et le degré de transparence des façades. Ainsi certains volumes sont compressés et intimes, d’autres dilatés et lumineux. Dans cet ensemble indépendant, plusieurs failles sont créées afin d’apporter de la lumière naturelle aux cours intérieures.
Une attention particulière a été portée aux matières. Le béton présente différentes textures et couleurs obtenues par traitements divers, adjuvants, matrices de banches, modes constructifs. Les teintes et les effets varient du blanc poli ou non, au gris avec inserts décoratifs, ou encore noir « houille ».
Ainsi l’édifice présente une double image ; un assemblage de différents volumes (amphithéâtres, administration, ateliers) et la masse unitaire de l’usine Sudac avec la grande fenêtre urbaine de la bibliothèque.
Visitez le site de l'architecte : http://www.fredericborel.fr/
- Lieu : 3/15 quai Panhard et Levassor, Paris (75 013)
- Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la Culture, direction de l’architecture ; EMOC, maître d’ouvrage délégué.
- Maîtrise d'oeuvre : Frédéric Borel, architecte ; Marc Younan, chef de projet ; Vincent Floquet, Gabriel Marot, Kenta Yokoo, Frédéric Bataillard, architectes collaborateurs. SFICA, BET ; Mazet & associés, économiste ; Jean-Paul Lamoureux, acousticien ; L’Observatoire 1, concepteur lumière.
- Surface : 15 000 m2 SHON.
- Coût : 42 768 M€ TTC
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