Exposition Jirô Taniguchi à Angoulême

Il ne reste que quelques jours pour découvrir la riche exposition consacrée au mangaka Jirô Taniguchi présentée jusqu’au 8 mars 2015 au Vaisseau Mœbius, à Angoulême. L’occassion de redécouvrir à travers plus de 300 dessins originaux et reproductions, l’œuvre d’un dessinateur de talent, où la ville et l’architecture ont une place prépondérante et inspirante.

- © Quartier Lointain / Harukana Machi-e © Jirô Taniguchi / Shogakukan Inc., Tokyo, 1998-1999 © Casterman 2006
photo n° 1/8
Zoom sur l'image Exposition Jirô Taniguchi à Angoulême

Bande dessinée et architecture entretiennent des liens intimes que les dessinateurs François Schuiten et Benoît Peeters explorent depuis longtemps dans des récits rétro-futuristes où l’espace de la ville est autant le théâtre que l’acteur de l’intrigue – leur dernier album, "Revoir Paris", fait d’ailleurs l’objet d’une exposition jusqu’au 9 mars 2015, à la Cité de l’architecture, à Paris. Mais il faut également regarder l’œuvre plus naturaliste du mangaka Jirô Taniguchi pour comprendre que le cadre urbain d’une action est un enjeu essentiel du récit et que les auteurs de bande dessinée sont de sensibles observateurs de leur environnement. En plus de présenter l’œuvre complète de l’artiste japonnais à travers une très riche et belle iconographie –avec leur trait calme, sobre mais évocateur, les encres de Chine et les aquarelles présentées sont impressionnantes– l’exposition “Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve” donne à voir autrement ce lien entre architecture et bande dessinée. Ainsi, si l’introspection, les récits intimistes et contemplatifs guident les aventures des personnages des albums "Le journal de mon père" et "Quartier lointain", c’est la (re)découverte de la ville, qu’elle soit historique ou contemporaine, qui les nourrit à travers les souvenirs qu’elle fait jaillir. Dans tous les albums de Jirô Taniguchi, la précision du trait est d’abord au service de l’expressivité de personnages mis en scène dans des lieux hautement réalistes, au point de presque être assimiler à un décor théâtral. Pourtant, chaque détail compte et un gros plan sur une enseigne, une gouttière ou un banc est prétexte à donner une échelle humaine et à insuffler de la vie dans chaque case.

 

  • Exposition "Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve"
  • du 29 janvier au 8 mars 2015
  • Vaisseau Mœbius, 121 rue de Bordeaux à Angoulême
  • Production : 9eArt+
  • Commissariat : Nicolas Finet
  • Coordination: Corinne Quentin
  • Scénographie: MADesigners

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