Futur, ancien, fugitif, la nouvelle exposition du Palais de Tokyo

Jusqu'au 5 janvier 2020, le Palais de Tokyo accueille l'exposition «Futur, ancien, fugitif. Une scène française», qui rassemble des artistes ou collectifs basés en France ou à l'étranger mais liés au pays, de manière provisoire ou durable. AMC a sélectionné plusieurs oeuvres d'art en lien avec l'architecture, la ville ou le paysage.

 

Martin Belou, Demain les chiens, 2019. Tente, aimants, fleur d’agaves, lampes, mitres de cheminées, bancs, tissus, drisse, bois, laiton, terre cuite, acier - © Aurélien Mole, courtesy de l’artiste
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Zoom sur l'image Futur, ancien, fugitif, la nouvelle exposition du Palais de Tokyo

Au Palais de Tokyo, l'exposition «Futur, ancien, fugitif. Une scène française» dresse un panorama non exhaustif d'une certaine scène contemporaine en France. Les 44 artistes ou collectifs sélectionnés sont nés entre les années 1930 et les années 1990, en France ou à l'étranger mais liés à ce pays d'une manière ou d'une autre. Cette exposition est l'occasion de rappeler qu'il n'existe pas une scène française mais une quantité de communautés, d'engagements et de singularités. «C’est encore cette perméabilité au présent et une forme de permanence au temps que nous avons cru déceler chez les artistes réunis dans l’exposition et qui nous a permis d’établir cette photographie non pas exhaustive, ni même représentative, mais simplement sensible d’une scène française. Ou plutôt d’une "autre" scène française. De celle qui se trame plus discrètement mais avec non moins de puissance dans les ateliers, les écoles d’art, les espaces partagés, dans les marges ou à l’abri du marché», expliquent les commissaires de l'exposition, Franck Balland, Daria de Beauvais, Adélaïde Blanc et Claire Moulène, avec Marilou Thiébault, assistante curatoriale.

La sélection d'AMC

Maurice Blaussyld

Pour la grande verrière du Palais de Tokyo, Maurice Blaussyld a proposé une œuvre imposante: un monticule de terre étalé sur plus de dix mètres au sol et enserré entre quatre parois. Recouverte d’huile de lin, cette masse sombre est comme transfigurée et révélée par les quatre tapuscrits (des textes sans début ni fin, portant la parole de l’œuvre) qui s’alignent dans cet enclos.

 

Nathalie Du Pasquier

Pour «Futur, ancien, fugitif», Nathalie Du Pasquier a implanté quatre musées miniatures dans lesquels elle déplie son propre travail de peinture autant que celui des artistes qu’elle affectionne et dont les travaux ont élu domicile dans son atelier milanais.

 

Martin Belou

Au sein du parcours d’exposition, l’environnement bâti par Martin Belou est habité de fumée et d’une forêt d’agaves. Ce paysage imaginaire pousse dans ce qui pourrait être une cabane, une serre ou une tente dépliée provisoirement. Cet espace transitoire aux usages indéfinis se dessine comme celui de la communauté.

 

Adrien Vescovi

Au Palais de Tokyo, Adrien Vescovi conçoit une peinture qui s’appuie sur l’architecture et se déploie à l’échelle de l’espace. Trois grands lés composés de bandes horizontales superposent et convoquent des paysages de Bourgogne, du Sud de la France et du Maroc, dont sont issus les ocres qui pigmentent le coton. Suspendu dans les airs comme dans le temps, il accueille les visiteurs dans ses plis, au sein de son épaisseur picturale semblable à des strates géologiques.

 

 

  • Lieu : Palais de Tokyo, Paris
  • Exposition : Futur, ancien, fugitif. Une scène française
  • Calendrier : jusqu'au 5 janvier 2020

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