Jakob+MacFarlane - Conservatoire de musique et de danse - Noisy-le-Sec

A Noisy-le-Sec, plus que par le flashy de sa couleur verte, le conservatoire Nadia Berger réalisé par Jakob+MacFarlane s'impose par la justesse de son implantation et la dynamique géométrique de ses volumes faisant écho aux disciplines qu'il abrite : la musique et la danse. 

Jakob+MacFarlane - Conservatoire de musique et de danse - Noisy-le-Sec - © Judith Bormand
photo n° 1/20
Zoom sur l'image Jakob+MacFarlane - Conservatoire de musique et de danse - Noisy-le-Sec

Les architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane disent avoir imaginé le bâtiment comme "un étrange instrument de musique" qui serait à la fois fonctionnel, accueillant et inspirant. Que ce soit à l'échelle de l'îlot ou à l'intérieur du complexe, c'est une architecture en mouvement qu'ils ont choisi de bâtir, résultante de l'exploration et de la fusion des deux disciplines fédératrices qui y sont pratiquées. Inscrit en limite d'une parcelle rectangulaire, le bâtiment se développe en U, ménageant une place publique en son cœur qui, délimitée par son enveloppe sculpturale semble happer le passant, l'invite intuitivement à y pénétrer. Cette cour ouverte s'assimile à un portique qui donne sur la ville et inversement. Un parti pris qui justifie d'autant plus le fait d'avoir occupé la quasi-totalité du terrain : le bâtiment devient un morceau d'urbanité qu'il participe à recomposer, à animer et à rendre plus lisible. Dans un contexte bigarré où les petits collectifs et les maisons individuelles se mesurent à la hauteur de grands ensembles, le nouveau conservatoire - qui ne dépasse pas le R+2 - établit une transition entre les différentes échelles du territoire.

 

Une géométrie dynamique

 

Et ce qui est remarquable, c'est la façon dont il s'y glisse presque de façon paradoxale. Biface, il affirme à la fois la massivité de ses volumes en béton brut sur le pourtour extérieur et la fluidité "liquide" de ses façades intérieures aux facettes triangulaires. Constituées de produits verriers et métalliques thermolaqués vert-jaune, ces dernières sont aussi, selon Brendan MacFarlane "une manière de créer du mouvement et de ramener du paysage en ville". Tout est réuni dans le même équipement et les programmes s'enroulent sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, l'accueil dirige les étudiants vers le conservatoire via un escalier en acier et conduit aussi à l'auditorium, lui offrant un accès supplémentaire depuis le parvis. Qu’il s’agisse des salles de danse ou de musique, des lieux de rencontre ou de pause, elles se répartissent de façon volontairement informelle dans tout le bâtiment, de manière à favoriser les échanges et la mixité. Sobrement mises en œuvre mais très fonctionnelles comme en témoignent par exemple les remarquables plafonds acoustiques qui dessinent une toiture topographique adaptée à chaque pièce. « Ici, on ne fait pas dans le narratif, on est dans le visible, le fonctionnel, et ce sont les artistes qui composent le décor », précise l’architecte. Quant à l’auditorium, tout aussi efficace par sa compacité, il a une jauge de 195 places, peut être utilisé de façon autonome et, selon la nature des spectacles, proposer différentes combinaisons scéniques. 

 

  • Lieu : Noisy-le-Sec (93)
  • Maîtrise d’ouvrage : Etablissement public territorial est ensemble Grand Paris/ ville de Noisy-le-Sec
  • Maîtrise d'oeuvre : Jakob+MacFarlane, architectes. Batiserf BET Structure ; Alto Ingénierie, BET fluides. Bureau Michel Forgue, économie. Jean-Paul Lamoureux, acoustique. Ducks Scéno, scénographie.
  • Programme : auditorium, loges, salles de danse, de répétition et de musique, bureaux administratifs.
  • Surface : 2500 m2
  • Calendrier : août 2017

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  • piko

    Il est surtout très...Moche. Parole d'habitant. Dans un quartier 1960-1970, il fait tâche. Aucun recul pour apprécier la prétendue beauté de l'architecture... du n'importe quoi.

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