James Bond, un idéal hors compétition au Salon du Luxe, à Paris
- Laure Carsalade
- 21/07/2017 à 11h00
- 75 - Paris
- Salon
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Le Salon du Luxe s’est tenu le temps d’une journée, le 11 juillet 2017 à Paris, avec un petit nombre d’exposants certes, mais de qualité. Pour plusieurs d'entre eux, l'icône James Bond est une étonnante source d'inspiration qui présage d'un futur aventureux pour le commun des mortels.
Cette année, James Bond s'est invité au Salon du Luxe de Paris via la production de plusieurs exposants, inspirés par l’élégance et l’audace du célèbre agent secret. Bientôt, 007 et avec lui, tous les sujets de sa Majesté, pourront donc porter une veste signée Dupuy de Lôme, contenant des poches secrètes, protégées des rayons grâce à l’insertion d’un polyuréthane mêlé de métaux qui empêche le vol (hacking) de données. Les concepteurs prévoient, dans un proche avenir, de permettre également le chargement de téléphone grâce à deux poches technologiques reliées par câble.
Habitat flottant et hologramme animé
L’agent secret est également à la source du développement de l’habitat flottant Anthénea, imaginé par Jean-Michel Ducancelle (et soutenu par Pierre Cardin à l’origine). Dans un diamètre de 9,20 m, il contient un lit circulaire, un espace salon avec vue sur les fonds marins, un coin cuisine et sanitaire et un puits central pour y tremper les pieds. L’idée serait de faire émerger des villages sur l’eau. Notez que dans l’esprit du slow living, le vaisseau n’avance qu’à 5 km/heure. Enfin, 007 pourra demain faire appel aux talents de marquage laser et de coloration sur tout support de Chemlaser qui atteint la précision d’un micromètre. En guise de boutons de manchettes, il pourra aussi demander une réalisation spéciale en céramique d’un nouveau genre, élaborée par Luxeram et dont le dégradé approche de la transparence. Le matériau a l’aspect du verre avec des propriétés de résistance aux chocs et aux rayures beaucoup plus intéressantes… et une cote en-dessous de celle du saphir. Enfin pour se détendre un instant, James Bond pourra choisir le tabouret Stool Barth -en marbre de Carrare ou bois laqué- qui évoque une pièce de jeu d’échec, proposé par le showroom Raphaël Thomas éditions. Et plutôt que de contempler un feu de cheminée, il pourra apprécier une animation en hologramme (de conception PMScreen, prévue en réalité pour les espaces de vente), dont le décor sera conçu sur mesure.
Equipage et agent secret
Sur la scène du Salon du Luxe, qui accueille également de nombreuses présentations, étaient notamment présents Eric Briones (auteur de Génération Y et le luxe, Dunod, 2014), pour parler de la difficulté à convaincre la génération Z marquée a priori par un fort désengagement, le "dégagisme", à la base de sa pyramide de valeurs. A noter également l’intervention de l’artiste français le plus vendu dans le monde mais refusé par la Fiac, Richard Orlinski, auteur de sculptures XXL et qui affirme "casser les codes" et pense aux commanditaires en termes de "clients". Enfin, le prospectiviste Julien Tauvel, qui se revendique du capitaine Kirk de Star Trek, explorateur et symbole d’un équipage en quête de nouvelles cultures, a encouragé le hacking des règles. Alors, l’avenir dans le luxe se prononcera-t-il en faveur du solitaire James Bond ou du communautaire capitaine Kirk?