Jean-Louis Cohen au secours de la cité-jardin de la Butte Rouge

A l’invitation des habitants et des associations mobilisées pour la défense de la cité-jardin de la Butte Rouge à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine (Association Châtenay Patrimoine Environnement - ACPE, Environnement 92 et France Nature Environnement d’Ile-de-France), l’historien de l'architecture et professeur Jean-Louis Cohen donnera une conférence exceptionnelle ce 15 mars 2019, au Centre Protestant de Robinson, dans la même ville: «La cité-jardin de la Butte Rouge: un idéal à sauver».

La cité-jardin de la Butte Rouge à Chatenay-Malabry - © B. Gutglas
photo n° 1/4
Zoom sur l'image Jean-Louis Cohen au secours de la cité-jardin de la Butte Rouge

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La cité-jardin de la Butte Rouge à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) constitue un patrimoine architectural exceptionnel et un exemple d’urbanisme social et environnemental mondialement reconnu, visité et étudié. Pourtant cet ensemble est aujourd’hui menacé. Non seulement, il n’est pas ou peu pris en compte dans la politique urbaine menée localement, mais les conséquences culturelles et sociales des transformations déjà engagées pourraient être irréversibles et fortement préjudiciables: dégradation de la cohérence d’ensemble du site et du cadre de vie, destruction de bâtiments remarquables, risque d’expulsion des habitants, etc. Une mise en perspective historique s’impose pour mieux comprendre l’enjeu de sa préservation.

Une ville à la campagne

Il y a maintenant un siècle, depuis 1920, que la cité-jardin a été conçue comme une ville à la campagne. Composée de 3695 logements implantés dans un écrin de verdure de 65 hectares, elle devait résorber la pénurie des logements en région parisienne. Modèle historique d’urbanisme social humaniste, elle a été conçue pour les classes populaires sous l’impulsion d’Henri Sellier, administrateur-délégué de l’office des Habitations à Bon Marché, puis membre du gouvernement du Front Populaire. Imaginée par les architectes Joseph Bassompierre, Paul de Rutté, Paul Sirvin, André Arfvidson et le paysagiste Riousse, sa construction s’est échelonnée en 7 tranches entre 1931 et 1965.

Un lieu de mémoire à protéger de la pression foncière

Inspirée des théories du mouvement moderne des «cités-jardins» initiée par E. Howard au début du XXe siècle, la cité-jardin de la Butte Rouge est un lieu de mémoire de 80 ans d’urbanisme et de construction en France. Contrairement aux cités-jardins de Suresnes et de Stains, elle n’est pas protégée contre les transformations intempestives de la promotion immobilière. Implantée à l’intérieur du périmètre de la Métropole du Grand Paris, elle est située au sud des Hauts-de-Seine. Ce territoire a encore des espaces naturels comme la Vallée-aux-loups et la forêt de Verrières. Ces espaces marquent ce territoire et sont à protéger. Vu la pression foncière qui a cours dans cette partie du territoire de la région Ile-de-France, il est important de préserver les 65 hectares de la cité-jardin au regard de son histoire architecturale, paysagère et urbaine, car depuis un siècle elle est un modèle et demeure un idéal à suivre.

 

  • "La cité-jardin de la Butte Rouge : un idéal à sauver", conférence de Jean-Louis Cohen
  • Vendredi 15 mars 2019 à 17h00
  • Centre Protestant de Robinson, 36, rue Jean-Longuet, Châtenay-Malabry
  • Entrée libre, dans la limite des places disponibles

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