KAAN et FRES réalisent le nouvel écrin de l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay
- Garance Sornin
- 16/10/2018 à 10h00
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Dès la rentrée universitaire de 2018, l’ISMO, Institut des sciences moléculaires d’Orsay, s’est installé sur le plateau de Saclay, dans ses nouveaux locaux, signés KAAN Architecten. Derrière son apparence massive et stricte, le bâtiment témoigne d’une grande ouverture sur l’extérieur.
Dédié à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation, le campus Paris-Saclay tente de reconstruire une mixité programmatique urbaine, associant ainsi aux différents établissements, logements, services et commerces. Ainsi au côté d’autres établissements de renommée internationale, les néerlandais KAAN Architecten s'associent à FRES Architectes pour réaliser le dernier Institut des sciences moléculaires d’Orsay. Créé en 2010 de la fusion de trois laboratoires de recherche, l’ISMO emploie 160 collaborateurs, sous la tutelle de l’Université Paris-Sud et du CNRS.
Biface architectonique
Intégré au Centre de physique matière et rayonnement, l’institut regroupe en ses murs plusieurs laboratoires, des salles d’enseignement et un centre d’accueil pour chercheurs internationaux. Il est conçu pour que les usagers, en le traversant, s’imaginent dans le parc et le bois classé qui l’entourent. Dans son environnement vallonné, le monolithe de béton émerge simplement de la forêt, bien que composé de deux parties au caractère architectonique différent. L’une accueille les lasers, spectromètres et autres instruments scientifiques de pointe, tandis que la seconde s’organise autour de salles de réunion et de bureaux aux typologies variées. Alors que le mur-rideau de la façade nord cachent les laboratoires préservés de la lumière du jour, les bureaux s’abritent derrière un assemblage épuré de montants et linteaux de béton au sud, dont le quadrillage, comblé par un vitrage en retrait de 80 centimètres, donne place à des niches. Au milieu de ce dernier motif s’affirme l’entrée du programme, différente tant dans son écriture que dans ses finitions.
Un esprit sain dans un corps sain
Dès l’entrée, un espace blanc et lumineux s’élève jusqu’au toit. Par la façade et les lanterneaux, la lumière du jour inonde l’atrium, où se trouvent la réception, une cafétéria ainsi qu’un large escalier menant aux laboratoires et au parking. Un mur de livres borde le tout, sur deux étages dont un escalier en colimaçon assure la jonction. A ce vide multifonctionnel s’ajoutent des balcons suspendus dans le vide du hall, constituant des lieux de rencontre et d’échange pour les usagers. Par l’attention prêtée aux volumes et à l’éclairage naturel, il se dégagerait presque de la générosité sous cette carapace millimétrée et technologique. De leur côté, les espaces de travail sont aménagés autour de deux grands patios, répondant ainsi au calme dont les chercheurs ont besoin, dans un cadre lumineux et intimiste. Au-dessus de l’atrium au niveau des troisième et quatrième étages est suspendu un amphithéâtre complètement habillé de chêne, dont la sous-face inclinée de gradins diffuse, encore un peu plus, la lumière du jour au sein du hall d’entrée.