Kengo Kuma et la renaissance du musée-jardin Albert Kahn à Boulogne

Initialement prévu pour 2017, le Musée départemental Albert Kahn achève enfin sa mue à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Lauréate du concours en octobre 2012, l’agence Kengo Kuma & Associates a mené ce chantier de rénovation complexe à son terme, entre un bâtiment neuf de 2 300 m2 et la restauration de sept pavillons existants au cœur du sublime jardin du banquier philanthrope Albert Kahn (1860-1940). Ouverture au public le 4 avril 2022.

Musée départemental Albert-Kahn, Kengo Kuma & Associates, Boulogne-Billancourt - © Alice Dubet
photo n° 1/7
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Banquier à la fortune considérable et amateur éclairé, Albert Kahn (1860-1940) a construit une œuvre protéiforme autour de plusieurs fondations ayant pour objectif l’entente entre les peuples par la compréhension du monde. Il a constitué, grâce à sa douzaine d’opérateurs envoyés à travers une cinquantaine de pays au début du 20ème siècle, une collection unique d’images en couleur et de films animés : les Archives de la Planète. À Boulogne-Billancourt, entre 1895 et 1910, il agrandit peu à peu sa propriété pour façonner un « parc à scènes » de quatre hectares avec l’aide du jardinier Louis-Picart. Aujourd’hui, ce jardin est un véritable musée végétal en sept écosystèmes ponctués de constructions traditionnelles : un jardin à la française, un jardin anglais, un village japonais, un verger-roseraie, une forêt dorée, une forêt bleue, et une forêt vosgienne.

Pli japonais

La rénovation menée par Kengo Kuma & Associates a consisté à valoriser ce patrimoine autour du concept de musée-jardin. La construction d’un nouveau bâtiment de 2 300 m2 en lieu et place de deux petits immeubles d’habitation donne pignon sur rue à l’institution, dont l’entrée était auparavant cachée des regards. Elle protège le jardin de 4 600 m2, tout en affirmant sa présence au cœur de la ville. Kengo Kuma a travaillé autour de plusieurs dispositifs issus de l’architecture traditionnelle japonaise: l’Engawa, espace limite entre intérieur et extérieur, et les Sudare, claustras qui équipent tantôt les murs, les plafonds ou les façades vitrées, en aluminium, chêne, pin ou bambou, et participent à la perception de l’Engawa. Depuis le pli de la façade d’entrée jusqu’au cœur des jardins, le parcours visiteur a été réinventé pour façonner une expérience muséale singulière. Après cinq ans d’attente, rendez-vous le 4 avril prochain pour redécouvrir le Musée Albert Kahn.

 

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