L'architecte australien Glenn Murcutt reçoit le Praemium Imperiale 2021
- A.D.
- 17/09/2021 à 07h00
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L’architecte australien Glenn Murcutt est lauréat de l’édition 2021 du Praemium Imperiale, décerné chaque année par la Japan Art Association. Il succède au duo new-yorkais Tod Williams et Billie Tsien et est le premier australien, toutes catégories confondues, à recevoir ce prix.
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Tous les ans depuis 1988, la Japan Art Association, fondation culturelle liée à la famille impériale japonaise, décerne son prestigieux prix dans cinq catégories : peinture, sculpture, musique, architecture et théâtre / cinéma. L’édition précédente remonte à 2019 avec le duo d’architectes new-yorkais Tod Williams et Billie Tsien, la pandémie ayant l’année suivante amené les organisateurs à reporter d’un an leur annonce. En 2021, l’heureux lauréat du Praemium Imperiale est l’australien Glenn Murcutt, à l’âge de 85 ans.
Déjà lauréat du prix Pritzker en 2002, Glenn Murcutt est un architecte discret et avant-gardiste. Né en 1936 à Londres, il a passé la majeure partie de sa vie en Australie, et c’est exclusivement sur ce continent qu’il a construit. Son architecture est ancrée dans la tradition et le climat australien.
Il ouvre son cabinet à Sydney en 1969, et exercera essentiellement seul, d’abord sur des commandes privées. La Maison Marie Short (1974), avec sa double toiture en tôle ondulée au faîtage arrondi, est une de ses réalisations les plus célèbres. En 2005 il construit aussi la maison Walsh, long volume de plain pied protégé par le débord d'une toiture simple pente. Ses projets publics sont plus récents, comme le Centre éducatif Arthur et Yvonne Boyd (1999), conçu en collaboration avec les architectes Wendy Lewin et Reginald Lark, ou le Centre islamique australien, réalisé avec l’architecte Hakan Elevli (2016).
Faite de matériaux simples - bois local, tôle ondulée, pierre, verre, béton, son architecture se fonde sur l’observation du terrain, de la lumière, du climat. Il dira de ses ouvrages qu'ils sont ouverts sur leur environnement, tout en protégeant efficacement leurs occupants. Il en résulte des espaces naturellement ventilés, offrant à la fois perspectives et refuge.
La Japan Art Fondation salue une architecture « empreinte d’une grande légèreté et d’une beauté poétique en harmonie avec la nature, en même temps qu’elle reflète une architecture moderniste et rationnelle, ainsi qu’une grande sagesse écologique ».
Pour cette 32ème édition, les autres lauréats sont Sebastiao Salgado (catégorie Peinture), James Turrel (catégorie Sculpture), Yo-Yo Ma (catégorie Musique) et la Scuola di Alta Formazione / Instituto Centrale per il Restauro (Prix d’encouragement pour les jeunes artistes). La catégorie Théâtre/Cinéma n’a pas de lauréat cette année.