LA MARCHE, UNE EXPÉRIENCE SENSIBLE POUR NOURRIR LE PROJET

Confrontés aux enjeux de protection du vivant et de préservation des ressources, architectes, urbanistes, paysagistes mais aussi maîtres d'ouvrage réactivent les approches sensibles pour penser la ville et ses transformations, notamment à travers des marches sensorielles et commentées conduisant à un récit de l'espace vécu et traversé.

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NICOLAS TIXIER, architecte, professeur à l'Ensa Grenoble, directeur du centre de recherche sur l'espace sonore et l'environnement urbain (Cresson) du laboratoire Architectures, ambiances, urbanités

La marche comme méthode d'enquête occupe une place grandissante dans les outils de conception urbaine. Cette pratique issue des sciences sociales promouvant une approche sensible de la ville a notamment été portée par le philosophe et sociologue Pierre Sansot. Dans son ouvrage culte  Du bon usage de la lenteur  (1998), il décrivait ainsi l'essence de sa quête urbaine : « Il nous fallait marcher pour "fatiguer" la ville, non par cruauté ou pour la prendre à défaut, mais pour qu'elle nous livre enfin son vrai visage. » Dès les années 1990, les Italiens du collectif Stalker investissaient la marche comme pratique esthétique et critique de la ville à la manière des situationnistes. En dérivant dans les plis et les replis de Rome, ces « anarchitectes » embarquaient avec eux toute une génération d'artistes et […]

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