La météo des travaux, présentée par la MAF

Les chiffres diffusés par la Mutuelle des architectes français (MAF) à partir des déclarations de ses 24 128 adhérents (soit près de 80% des architectes inscrits au tableau de l'Ordre) sont un bon indicateur de la santé de la profession. Hélas, ceux concernant les travaux réalisés en 2015, déclarés en 2016 et tout juste publiés, ne sont pas folichons.

Les chiffres de la Mutelle des architectes français, les travaux 2015 déclarés par les architectes en 2016 - © MAF
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Les chiffres diffusés par la MAF à partir des déclarations 2016 de ses adhérents et concernant les travaux réalisés en 2015, reflètent encore ces temps de vache maigre qui plombent, depuis 2008, les comptes des architectes. En attendant le retour du soleil annoncé pour 2016, le montant des travaux 2015 accuse le coup. Il s’établit à 51,6 milliards d’euros, soit une baisse de 3,4 % par rapport à 2014, proportionnelle, semble-t-il, à celle du marché de la construction puisque le taux de pénétration des architectes s’y maintient à 41,6 % (41,7 % en 2014). Autre indicateur : l’entretien-réhabilitation représente désormais 27,9 % de l’activité déclarée, en hausse de 1,2 %. Une tendance qui ne devrait pas faiblir, rénovation thermique et valorisation du patrimoine obligent. Face à la crise des dépenses publiques, la maîtrise d’ouvrage privée s’affirme comme le client privilégié des architectes, à 69,2 % (+2,8 % par rapport à 2014). Soulagement ou indice d’une transformation progressive du rôle des architectes : la mission partielle reste contenue entre 20 et 30 % de leur activité.

Coup de froid

Par ailleurs, la France apparaît coupée en deux : au nord, le temps est assombri par une baisse générale des travaux déclarés (jusqu’à -18,8 % en région Centre), tandis que le climat est à la hausse dans le sud. L’Ile-de-France concentre 26 % du total, mais accuse une forte baisse, -7,6 % par rapport à 2014, alors que la moyenne nationale est de -3,4 %. Enfin, dans une profession concurrentielle, la répartition régionale de l’activité s’avère instructive pour comprendre la capacité de délocalisation des architectes. Si, dans une même région, la hausse des travaux est supérieure à celle enregistrée par les adhérents de la MAF, c’est bien que ceux-ci ne profitent pas aux architectes locaux. C’est le cas en Champagne-Ardenne, Nouvelle- Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Franche-Comté, Bretagne, Corse, Occitanie, Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur. A l’inverse, sur les autres régions, cela signifie que les adhérents exercent davantage sur des régions différentes de la leur.

 

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