La passerelle Nelson Mandela de Jean-François Blassel à Creil, Equerre d'argent 2017 dans la catégorie « Ouvrage d'art »

Symbole de la rénovation urbaine de Creil, la passerelle Nelson Mandela se lit comme un balcon léger et délicat posé sur le paysage. 

Nommé à l'Equerre d'argent 2017, catégorie Ouvrage d'arts, Passerelle à Creil (Oise), Jean-François Blassel (architectes), Communauté de l’agglomération creilloise (maître d'ouvrage) - © Raphaël de Véricourt
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Zoom sur l'image La passerelle Nelson Mandela de Jean-François Blassel à Creil, Equerre d'argent 2017 dans la catégorie « Ouvrage d'art »

Offerte aux piétons et aux cyclistes, longue de 112 mètres, elle enjambe l’Oise et relie aujourd’hui deux territoires différenciés. Entre ville et parc, elle constitue le trait d’union entre des quartiers jusqu’alors séparés : la rive droite est une friche industrielle en cours de réhabilitation tandis que sur la gauche,  l’île  Saint-Maurice constitue un vaste espace vert, adossé à un coteau boisé. Aussi efficace qu’élégant, l’ouvrage procède d’un juste équilibre entre la prise en compte d’un site naturel précieux, des nouveaux usages et du choix d’une économie structurelle. Architecture et structure sont ici indissociables et la stratégie constructive mise en place vise à minimiser la dépense de matière, à privilégier l’épure : à base de matériaux simples mais soignés, la réalisation ne dissimule ou n’habille rien. La structure dégage un rectangle de navigation 7 mètres au-dessus du niveau de l’eau ; le tablier est prolongé par deux rampes en pentes douces qui facilitent l’accès des personnes à mobilité réduite. Portée par un pylône de 28 mètres de haut implanté sur l’île, l’asymétrie de la passerelle reflète le contraste urbain et paysager des deux berges. Sa composition puise ainsi ses lignes de force dans le site : la rive gauche, haute qui s’appuie sur les coteaux et contient le cours de la rivière, et la rive droite, basse. Les câbles de suspension dessinent le funiculaire des charges et depuis le haut du mât, ils s’infléchissent dans l’espace et effleurent à l’horizontale le mince tablier en béton pour atterrir discrètement, presque à l’horizontale sur la place publique. La minceur extrême du tablier, moins de 30 cm, est rendue possible grâce à un filigrane structurel tissé au-dessus des piétons. Véritable poste d’observation sur la ville et la nature, cet espace public, ouvert et aérien est semblable à un ruban tendu à travers le paysage qu’elle transforme aussi en tant qu’artefact à observer.

 

  • Maîtrise d’ouvrage : Communauté de l’agglomération creilloise
  • Maîtrise d’œuvre : : Jean-François Blassel, architecte
  • Programme : passerelle
  • Surface : 346 m2 passerelle, 1130 m2 ensemble ouvrage
  • Coût : : 5,26M € TTC

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