Le stylo Bic, une nouvelle matière
- Alice Bialestowski
- 12/07/2017 à 07h00
- 75 - Paris
- Design
- Galerie
- Plastique
Le stylo Bic est un objet iconique. De là à l’utiliser comme élément modulaire d’un projet architecturé, il fallait oser. Pari réussi pour la jeune agence d’architecture Revel qui, au printemps (du 29 mars au 15 mai 2017), a conçu une œuvre suspendue dans la salle des pas perdus de la gare de Paris Saint-Lazare.
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Agence Revel
Réalisée en réponse à un concours d’ingénierie, l’installation s’apparente à un lustre composé de 12 843 stylos Bic Cristal. Aussi ludique qu’elle puisse paraître, elle a nécessité des recherches approfondies sur le plan conceptuel. Les stylos sont reliés entre eux par des pièces d’assemblage qui ont été spécifiquement développées pour assurer la résistance structurelle et les articulations.
Assembler 12 843 stylos Bic
Les architectes –avec AAU Anastas et Landolf Rhode-Barbarigos de l’université de Miami– ont imaginé des connecteurs pour lier les stylos entre eux afin d’établir un module; le système permet un blocage géométrique des stylos, qui se retrouvent ainsi calés dans ce module en tétraèdre. L’articulation est effectuée grâce à des papillons, des petits éléments en plexiglas au nombre de deux par stylo, soit six par module. Enfin, des U dessinent la forme de la structure: les modules sont plus ou moins écartés l’un de l’autre par le recours à un U plus ou moins long. La fonction du stylo disparaît au profit de la mise en valeur de sa texture, de ses reflets et transparences. Démultiplié, ce dernier devient un motif, une nouvelle matière.
